Washington : la RDC défend sa stabilité macroéconomique aux Assemblées FMI–Banque mondiale

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Fwamba

En mission à Washington pour les Assemblées annuelles 2025 du FMI et de la Banque mondiale, le ministre des Finances Doudou Fwamba conduit la délégation congolaise. Objectif affiché : confirmer une trajectoire de croissance à 6,5 % en 2024 et une inflation ramenée à 7,8 % fin septembre 2025, avec un taux de change globalement stable malgré des tensions récentes.

Le programme des entretiens englobe la deuxième revue avec le FMI, la mise en œuvre du Programme RST, un nouvel appui budgétaire de la Banque mondiale et le suivi de projets structurants dans l’énergie, les transports et la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique. La délégation fait aussi le point sur les échanges avec les agences de notation de la dette souveraine, étape clé pour le coût du financement.

Réformes, coordination État–BCC et messages aux bailleurs

Kinshasa met en avant des réformes budgétaires et fiscales destinées à renforcer la discipline et la traçabilité des flux publics : déploiement du Compte unique du Trésor et facture normalisée. Ces chantiers traduisent la volonté du Président Félix-Antoine Tshisekedi d’ancrer la transparence et de moderniser la gestion de l’État.

Le tableau conjoncturel reste marqué par le choc sécuritaire, sans déraillement macroéconomique. La croissance de 6,5 % dépasse la moyenne subsaharienne. La désinflation est nette : de 22 % en juin 2024 à 7,8 % fin septembre 2025. Le franc congolais s’est apprécié face au dollar américain ces deux dernières semaines, générant une volatilité de court terme, tandis que la tendance de fond du change demeure contenue.

À Washington, le ministre cherche à rassurer les partenaires sur la cohérence des réponses conjoncturelles conduites avec la Banque centrale du Congo pour préserver la stabilité des prix et du marché des changes. La délégation présente des pistes opérationnelles pour soutenir le pouvoir d’achat, améliorer la prédictibilité économique et éviter les à-coups qui pèsent sur les ménages et les entreprises.

Message final : la résilience enregistrée doit se traduire en gains concrets pour les citoyens. Convertir la performance macroéconomique en bien-être et en investissements durables passe par la continuité des réformes, l’appui des bailleurs et la discipline dans l’exécution des politiques publiques.

— Peter MOYI

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