Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) sollicite un financement de 22 millions de dollars pour venir en aide à 282 000 enfants affectés par la crise humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette demande intervient alors que les violences persistent et que les conditions de vie se détériorent dans plusieurs zones touchées par les conflits.
Selon un communiqué consulté mercredi, l’UNICEF s’alarme de l’augmentation du nombre d’enfants séparés de leur famille ou livrés à eux-mêmes. Ces derniers sont particulièrement vulnérables aux enlèvements, au recrutement forcé par des groupes armés et aux violences de tout type. L’agence onusienne souligne que l’assistance demandée couvre plusieurs secteurs, notamment la protection de l’enfance, la santé, la nutrition, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que l’éducation.
Jean-François Basse, représentant intérimaire de l’UNICEF en RDC, rappelle que les violences dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu ont entraîné le déplacement de plus de 658 000 personnes au cours des trois derniers mois, parmi lesquelles une large proportion d’enfants.
« L’intensification des combats à Goma a poussé des milliers de personnes à fuir une nouvelle fois, abandonnant les camps de déplacés pour chercher refuge ailleurs dans la ville. Cette instabilité persistante aggrave la crise humanitaire et met en péril l’avenir des plus jeunes. Les conditions précaires dans les camps de fortune, caractérisées par l’insalubrité et le manque d’accès aux services de base, accroissent les risques de maladies comme le choléra, la rougeole et la variole », explique-t-il.
Les difficultés d’accès aux soins de santé s’intensifient alors que de nombreuses familles, prises au piège des violences, hésitent à se rendre dans des structures médicales par peur des affrontements. L’absence de services essentiels comme l’eau potable, l’électricité et les télécommunications plonge des milliers d’enfants dans une situation préoccupante.
Face à cette situation, l’UNICEF exhorte les parties prenantes au conflit à cesser les hostilités et à permettre aux acteurs humanitaires de mener leurs interventions. L’organisation insiste sur l’urgence de garantir un environnement sécurisé aux enfants, tout en mobilisant la communauté internationale pour répondre aux besoins croissants des populations affectées.
— M. KOSI