La Loi de finances rectificative 2023 en Algérie réserve une enveloppe conséquente de 432,642 milliards de dinars (trois milliards de dollars) au renforcement de ses infrastructures ferroviaires, comme indiqué dans un décret présidentiel publié ce mardi au Journal officiel.
Ce montant substantiel est destiné au ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, marquant ainsi une priorité significative accordée au secteur ferroviaire. À titre de comparaison, le budget dédié aux infrastructures routières et autoroutières s’élève à 31,78 milliards de dinars, tandis que le programme des infrastructures maritimes bénéficie d’une enveloppe de 17 milliards de dinars. Les détails spécifiques sur l’utilisation de ces fonds ne sont pas explicités dans le décret.
L’allocation financière destinée au programme des infrastructures ferroviaires sera déployée pour la création de nouvelles lignes de chemin de fer, notamment celle qui reliera Tindouf à Béchar sur une distance de plus de 950 kilomètres.
Cette liaison vise à faciliter le transport du minerai de fer extrait de la mine imposante de Gara Djebilet à Tindouf vers Béchar, où il sera traité avant d’être acheminé vers les complexes sidérurgiques du nord du pays, tels que celui de Tosyali à Oran.
Le coup d’envoi de la réalisation de cette ligne stratégique a été donné lors de la visite du Président Tebboune dans la wilaya de Tindouf à la fin du mois de novembre dernier. Les travaux ont été confiés à un consortium composé des entreprises chinoises CRCC et algériennes Cosider. Les détails sur le montant du contrat et la durée de réalisation demeurent actuellement non précisés.
Il est à noter que le groupe CRCC, bien que critiqué par le passé pour ses réalisations d’infrastructures en Algérie, a déjà participé à la construction de l’autoroute est-ouest en partenariat avec Citic. Ce projet, ayant nécessité plusieurs milliards de dollars et s’étant étalé sur plusieurs années, soulève des interrogations sur les capacités d’exécution de ce consortium.
Actuellement impliqué dans la construction de l’autoroute de Bejaia, le groupe CRCC voit ce projet, lancé en 2013, s’éterniser malgré ses 100 kilomètres de longueur. Cette situation soulève des préoccupations quant à la gestion des projets d’infrastructures en Algérie par ce consortium.
Par la Rédaction