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Après la détente politique, l’essor commercial entre l’Algérie et l’Espagne prend son envol

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Après une période de blocage de plus de 19 mois, les échanges économiques entre l’Algérie et l’Espagne reprennent leur souffle, portés par un réchauffement politique entre les deux capitales. Selon des sources fiables, cette reprise concerne principalement le secteur avicole et certains intrants agricoles.

Djamel Bou Abdallah, président du Conseil d’affaires algéro-espagnol, exprime une réaction anticipée à ce dégel économique, soulignant que « c’est un cheminement tout à fait logique et prévisible ». Il souligne également le rôle crucial de l’installation de l’ambassadeur algérien à Madrid et de l’ouverture de nouvelles lignes aériennes entre les deux pays dans cette évolution progressive.

Cependant, il est important de noter que la reprise des échanges commerciaux entre les deux nations pourrait ne pas retrouver immédiatement le niveau pré-crise. M. Bou Abdallah explique que « l’Algérie a mis en place des mesures pour protéger son économie et favoriser son industrie », soulignant que les échanges seront dominés par les intrants plutôt que par les produits finis.

Le contexte de cette reprise fait écho à une période tendue entre Alger et Madrid, déclenchée par un revirement politique espagnol sur le dossier du Sahara occidental en mars 2022, soutenant le plan d’autonomie marocain. Cette décision a conduit à un rappel de l’ambassadeur algérien à Madrid, la suspension du traité d’amitié et de bon voisinage en juin 2022, et le blocage des échanges commerciaux entre les deux pays.

Les conséquences économiques de cette décision ont été significatives pour l’Espagne, avec des pertes évaluées à 630 millions d’euros pour les entreprises espagnoles, notamment dans les secteurs de la céramique, des intrants industriels et agricoles.

Cependant, la situation politique a commencé à se normaliser en novembre dernier avec la nomination d’Abdelfattah Daghmoum comme ambassadeur à Madrid, mettant fin à dix-huit mois de vacance du poste. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a souligné dans une interview à Al Jazeera en décembre dernier que l’Espagne a changé sa position à 180 degrés, alignant sa position sur celle de l’Union européenne concernant le Sahara occidental.

Avec le rétablissement des relations politiques, la reprise des échanges commerciaux était attendue comme une suite logique. Selon une note de l’Association algérienne des banques datée du 14 janvier, la levée des restrictions concerne au moins trois intrants essentiels pour le secteur avicole, notamment le poussin de chair, le poussin de ponte et les œufs destinés à la couvaison. D’autres produits, tels que les intrants agricoles et industriels, sont également attendus.

Djamel Ben Abdallah souligne l’importance de cette reprise en mentionnant que « la société espagnole Cobb détenait 60 % du marché algérien du poussin ». Il anticipe une baisse significative du prix du poulet en Algérie avec le retour des importations de poussins espagnols.

En décembre, le gouvernement a autorisé Air Algérie à rétablir la liaison Alger–Madrid et à augmenter les dessertes avec Barcelone, avec un vol quotidien prévu à partir du 12 décembre.

la rédaction

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