La société Afcott Cashew, affiliée au groupe singapourien Kewalram Chanrai, a récemment dévoilé son projet novateur d’usine de transformation de noix de cajou à Loukoukro, une communauté proche de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.
L’événement, qui a eu lieu le 8 janvier, a été marqué par la présence du ministre d’État ivoirien en charge de l’Agriculture, du Développement rural et de la Production vivrière, Kobenan Kouassi Adjoumani. Cette nouvelle infrastructure, dotée de technologies de pointe, débutera son activité avec une capacité de transformation initiale d’environ 20 000 tonnes par an. Une expansion progressive est prévue, avec des objectifs de production de 30 000 et 40 000 tonnes respectivement en 2025 et 2026, culminant à 50 000 tonnes d’ici 2027.
Cette initiative génère 1 250 emplois directs, dont 80% sont destinés aux femmes, et offre plusieurs emplois indirects, impactant ainsi plus de 10 000 personnes. La mise en service de cette usine s’inscrit dans la vision des autorités ivoiriennes visant à atteindre un taux de transformation de 50% des noix brutes d’ici 2030.
Il est à noter que la production annuelle de noix brutes de cajou en Côte d’Ivoire a doublé en dix ans, passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1,02 million de tonnes en 2022. La noix de cajou occupe la deuxième place en termes d’exportation agricole, tant en volume qu’en valeur, juste derrière le cacao, comme l’a souligné le ministre ivoirien de l’Agriculture, du Développement rural et de la Production vivrière.
Selon les données officielles consultées par Sika Finance, la production de noix de cajou de la Côte d’Ivoire a atteint 778 678 tonnes à fin 2022, générant des revenus de 507,81 milliards de FCFA pour le pays. Au cours des sept premiers mois de 2023, le pays a enregistré des recettes de 527,89 milliards de FCFA pour une production évaluée à 814 317 tonnes. En tant que premier producteur et exportateur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire occupe également la première place sur le plan de la transformation en Afrique et le troisième rang à l’échelle mondiale.
La Rédaction