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6.000 tonnes de maïs à Mbuji-Mayi : le prix du sac chute de 220.000 à 82.500 FC

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Le mardi 24 septembre 2024, la ville de Mbuji-Mayi a été témoin d’un événement économique d’envergure avec l’ouverture de la vente publique de maïs, orchestrée par le Service National, sous la direction du Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik. Cette opération a mis sur le marché local un total impressionnant de 6.000 tonnes de maïs, un chiffre qui double presque celui de l’année précédente, où 3.200 tonnes avaient été distribuées.

L’annonce qui a capté l’attention des ménages est sans conteste la réduction significative du prix du sac de 50 Kg. Alors que les prix fluctuent habituellement entre 200.000 et 220.000 Francs congolais, le Service National propose ce même sac à un tarif préférentiel de 82.500 Francs congolais. Une diminution qui équivaut à une baisse de plus de 60 %, offrant un répit essentiel aux consommateurs dans cette région où le maïs constitue une denrée alimentaire clé.

« La population de Mbuji-Mayi bénéficie directement de cette initiative grâce aux efforts continus du Commandant suprême, visant à soutenir la production locale », a affirmé le Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, mettant en lumière l’engagement des autorités dans l’amélioration des conditions sociales et économiques.

Jean-Pierre Kasongo Kabwik

Cette initiative, bien que localisée dans le Kasaï Oriental, ne s’arrêtera pas à cette région. Le Service National prévoit également de poursuivre la distribution du maïs à Kinshasa, notamment dans les camps militaires, ainsi qu’à Kamina, dans le Haut-Lomami, étendant ainsi l’impact de cette mesure à d’autres provinces.

Avec cette action, c’est un signal fort envoyé aux marchés locaux et nationaux, où la stabilité des prix du maïs, principal produit de consommation, peut avoir des répercussions notables sur le pouvoir d’achat des ménages et la sécurité alimentaire dans ces zones stratégiques. La distribution de 6.000 tonnes cette année témoigne d’une montée en puissance des capacités du Service National, avec l’appui direct de l’État pour renforcer l’offre de produits agricoles.

En comparaison, les chiffres de 2023 montrent que cette initiative s’inscrit dans une dynamique de croissance continue, doublant les volumes distribués, ce qui indique une gestion plus efficiente des ressources. Ce type d’opération publique influence également les prix sur le marché parallèle, en les tirant vers le bas, offrant une option plus accessible aux populations locales.

Cette évolution laisse entrevoir des perspectives économiques encourageantes, notamment dans un contexte où les ménages congolais peinent à suivre la montée constante des prix des denrées alimentaires. Le rôle joué par l’État, à travers des initiatives de ce type, contribue à stabiliser un marché sensible, garantissant ainsi l’accès aux produits de première nécessité à des prix compétitifs.

Jean-Pierre Kasongo Kabwik

Les données montrent clairement une montée en puissance des capacités du Service National. Passer de 3.200 à 6.000 tonnes de maïs en une année reflète non seulement une meilleure gestion des ressources allouées, mais aussi une plus grande efficacité dans la production agricole nationale. Cette augmentation de 87,5 % des volumes distribués illustre un engagement à répondre aux besoins croissants des populations et à stabiliser le marché.

En parallèle, l’impact sur les finances publiques est également notable. La vente de ces 6.000 tonnes de maïs à des prix subventionnés pourrait avoir un effet positif indirect sur la dépense publique, en évitant des interventions plus coûteuses liées à des pénuries alimentaires ou à des aides d’urgence. D’un point de vue macroeconomique, cette opération participe à la stabilité sociale en atténuant les tensions liées à la sécurité alimentaire, un facteur souvent déclencheur de désordres sociaux dans des régions à forte densité de population comme le Kasaï Oriental.

En somme, cette initiative, en plus d’apporter un soutien direct aux ménages, joue un rôle crucial dans la stabilisation des marchés et la consolidation de la production nationale. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large visant à renforcer la sécurité alimentaire et à réduire la dépendance extérieure du pays en matière de produits agricoles essentiels.

Peter MOYI

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