Le début de l’année 2025 en République Démocratique du Congo s’inscrit sous le signe d’une gestion budgétaire marquée par un effort de mobilisation des recettes publiques. D’après les données récemment publiées par la Banque Centrale du Congo (BCC), les services fiscaux et douaniers ont généré un montant total de 1.412,4 milliards de Francs congolais (CDF), soit l’équivalent de 478 millions de dollars américains selon le taux moyen de 2.954,4 CDF pour un dollar.
Dans cette collecte, les contributions fiscales s’élèvent à 1.119,1 milliards de CDF (378 millions USD), avec une prédominance des recettes issues de la Direction Générale des Impôts (DGI), qui a engrangé 832,6 milliards de CDF. La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a, quant à elle, mobilisé 286,5 milliards de CDF. Par ailleurs, la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD) a enregistré 171,2 milliards de CDF en revenus non fiscaux.
La gestion des finances publiques révèle également une exécution budgétaire atteignant 1.273,3 milliards de CDF. Parmi ces dépenses, 855,1 milliards de CDF ont été absorbés par les charges de fonctionnement tandis que 259,1 milliards de CDF ont été consacrés aux investissements.
Les autorités congolaises ambitionnent de renforcer la gestion budgétaire en 2025 avec une priorité donnée à l’optimisation des ressources domestiques et une meilleure discipline des flux de dépenses. Le programme budgétaire du gouvernement prévoit une adéquation entre le plan de trésorerie et les prévisions contenues dans la loi de finances, en accord avec les recommandations du Fonds Monétaire International (FMI).
Les projections financières pour 2025 tablent sur des recettes internes estimées à 31.719,2 milliards de CDF, traduisant une progression de 24,6 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique vise à accroître l’autonomie financière de l’État et réduire la dépendance aux financements extérieurs.
L’analyse des finances publiques de 2024 met en évidence un déficit de 2.555,6 milliards de CDF. Les recettes se sont établies à 26.381,3 milliards de CDF, marquant une croissance de 30 % comparativement à 2023. Dans le même temps, les dépenses publiques ont atteint 28.937,0 milliards de CDF, soit une progression de 26,6 % par rapport à l’exercice précédent.
Ces évolutions économiques témoignent de la nécessité de rationaliser les dépenses et de diversifier les sources de financement pour stabiliser l’économie nationale.
— Peter MOYI