Le 3 novembre à Casablanca, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo, André Wameso, a participé au lancement de l’African Financial Industry Summit 2025 (AFIS). L’événement réunit, du 3 au 4 novembre, 1 250 décideurs venus de 40 pays autour du thème : « Notre capital, notre puissance : libérons la souveraineté financière de l’Afrique ».
La cérémonie inaugurale s’est déroulée en présence du ministre marocain de l’Économie et des Finances, du directeur général de la Société financière internationale (SFI) et du directeur général du Groupe Jeune Afrique, co-organisateur de la rencontre. Le programme prévoit des échanges entre autorités publiques, dirigeants bancaires, assureurs, investisseurs et fintechs pour clarifier les conditions de financement et de gestion des risques à l’échelle du continent.
Financement, liquidité et intégration : les chantiers mis sur la table
Créé en 2021 par Jeune Afrique Media Group et l’Africa CEO Forum, l’AFIS vise à accélérer le développement et l’intégration de l’industrie financière africaine. L’édition 2025 cible des sujets concrets : coût du capital, élargissement de la base de dépôts, profondeur des marchés, circulation de l’épargne et rôle des régulateurs dans la stabilité du change et du crédit. Dans ce cadre, André Wameso doit intervenir au panel des gouverneurs de banques centrales consacré aux sources de financement adaptées à la nouvelle architecture mondiale.
Pour la RDC, la séquence est stratégique : améliorer la liquidité du système, renforcer la confiance par une supervision crédible, consolider la résilience macroéconomique face aux chocs et soutenir la bancarisation afin d’élargir l’accès au paiement, à l’épargne et au crédit productif. Les échanges rendent possibles des partenariats avec des bailleurs, fonds d’investissement et institutions régionales, avec à la clé des mécanismes capables d’abaisser le coût du financement des PME, de moderniser les infrastructures de paiement et d’encourager la titularisation de projets bancables.
L’agenda met en avant une coopération étroite entre secteur public et privé : les régulateurs apportent visibilité et cadre prudentiel, les opérateurs financiers mobilisent capitaux et compétences pour transformer les recettes et l’épargne en investissements. En réunissant sur une même scène dirigeants et autorités, l’AFIS cherche à convertir les atouts africains en trajectoires de croissance mesurables, au service des ménages et des entreprises.
— M. KOSI






