Le 22 janvier, la société civile d’Ituri a lancé un cri d’alarme depuis Bunia, exigeant que le gouvernement revoie sa décision d’exploiter le pétrole dans les lacs Albert et Edouard. Leur message, porté par la campagne « Notre terre sans pétrole », a résonné à travers une marche pacifique où les voix s’unissaient pour protéger l’environnement de la région.
Dieudonné Kasonia, représentant de la plateforme de concertation sur les ressources naturelles, a exprimé une vive inquiétude quant aux conséquences de la loi promulguée en décembre 2023 sur l’exploitation des hydrocarbures. Selon lui, cette législation pourrait non seulement bouleverser le climat local mais aussi dévaster l’écosystème fragile des lacs. « Nous devons préserver notre nature avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il affirmé, en déposant un mémorandum au cabinet du gouverneur de province.
Kasonia critique vivement l’accord pétrolier, soulignant que les bénéfices iraient principalement à des entités étrangères, aggravant par la même occasion les tensions locales et alimentant le conflit en Ituri. Il insiste sur la nécessité de repenser cette politique pour éviter d’engendrer davantage de conflits et de dégradation environnementale.
Les habitants d’Ituri se montrent de plus en plus résolus à défendre leur terre contre ce qu’ils perçoivent comme une menace imminente pour leur mode de vie et leur avenir. Leur mobilisation s’inscrit dans une lutte plus large pour la préservation des ressources naturelles, illustrant un engagement profond envers la conservation de leur environnement naturel contre les intérêts économiques à court terme.
Cette campagne marque un tournant dans le rapport entre les communautés locales et les décisions gouvernementales concernant l’exploitation des ressources naturelles, mettant en lumière les tensions entre développement économique et protection environnementale.
— M. KOSI