Dans le domaine de l’exploitation aurifère en République Démocratique du Congo (RDC), les derniers développements suscitent un vif intérêt. En effet, des sources bien informées indiquent que Primera Gold ne se trouve pas dans une situation de faillite, malgré les rumeurs circulant à ce sujet. Au contraire, l’État congolais se prépare à acquérir les parts détenues par les Émirats arabes unis dans cette entreprise.
Selon ces sources, les négociations en cours entre les deux parties ont temporairement ralenti les activités d’achat d’or. Cependant, une fois que l’État aura finalisé le rachat de 100% des parts de Primera Gold, les opérations devraient reprendre leur cours normal.
Il est important de souligner que cette décision stratégique de l’État congolais vise, entre autres, à répondre aux critiques parfois infondées émises à l’encontre de la RDC dans le cadre de cet accord. Elle démontre également la volonté de renforcer le contrôle sur le secteur aurifère artisanal, dans l’intérêt tant des exploitants locaux que de la nation dans son ensemble.
L’accord qui a donné naissance à la joint-venture Primera Gold, signé en décembre 2022, est perçu comme une réponse efficace à la lutte contre la contrebande d’or, notamment dans les zones de l’Est de la RDC, où les groupes armés exercent leur influence.
Par ailleurs, les chiffres récents publiés par le ministère des Mines témoignent d’une croissance significative des exportations d’or non raffiné, passant de 42,25 kg en 2022 à 5,181 kg (5,18 tonnes) en 2023. Cette augmentation remarquable, dépassant les 12 000 %, est largement attribuée aux ventes réalisées par Primera Gold.
Les prévisions de l’entreprise pour les années à venir sont également ambitieuses. Selon des déclarations officielles rapportées dans un document de l’IFRI en février 2024, Primera Gold vise à générer 1,51 milliard de dollars de revenus en exportant 24 tonnes d’or en 2024. Ces chiffres sont encore plus impressionnants pour l’année suivante, avec des prévisions de revenus atteignant 2,26 milliards de dollars grâce à l’exportation de 36 tonnes d’or en 2025.
Ces perspectives de croissance pourraient potentiellement inverser la balance des exportations, les exportations d’or artisanal risquant de dépasser celles de l’or industriel, qui se sont élevées à 29,34 tonnes en 2023.
Dans un contexte où le potentiel économique de la RDC est de plus en plus mis en lumière, le rachat imminent des parts de Primera Gold par l’État congolais témoigne de sa volonté de consolider son contrôle sur ce secteur clé tout en stimulant la croissance économique du pays. À suivre de près.
L’Éditorial