À Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, une flambée récente des prix des denrées alimentaires soulève des questions cruciales sur la viabilité économique. En particulier, le coût des haricots Bilbil, un aliment de base local, a subi une augmentation de 18,26 %, le prix d’un sac de 100 kilogrammes grimpant de 210 à 230 dollars américains.
Chantal Kanku, une figure reconnue sur le marché de Zigida, attribue cette montée des prix à une augmentation des taxes et à la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar. « Les frais imposés aux commerçants ont un impact direct sur les prix au détail, » explique-t-elle. La même tendance de hausse des prix affecte d’autres produits essentiels, avec, par exemple, le maïs qui voit son prix augmenter de 3,23 % à 160.000 FC, soit environ 56,14 dollars.
Il n’y a pas que les produits alimentaires qui subissent des augmentations; les produits manufacturés, tels que les dentifrices de marque locale Maxam, enregistrent également une hausse de 4,5 %, passant de 11.000 FC à 11.500 FC pour un carton de 12 unités.
Malgré ces augmentations, certains articles connaissent des baisses de prix. Notamment, le prix du sac de riz de 25 kilogrammes importé de Thaïlande a diminué de 6,41 %, tombant de 78.000 FC à 73.000 FC. Ce phénomène reflète une complexité dans les dynamiques du marché local, influencées par des facteurs internationaux et des politiques fiscales internes.
Les fluctuations des prix alimentaires à Kinshasa illustrent les défis persistants auxquels sont confrontés les opérateurs économiques locaux : équilibrer les coûts d’approvisionnement avec les capacités d’achat des consommateurs. Si cette tendance persiste, elle pourrait signaler un renforcement des pressions inflationnistes, impactant ainsi le pouvoir d’achat local et potentiellement déstabilisant davantage l’économie régionale.
Rédaction Lepoint.cd