En 1968, lorsque le Botswana amorça une refonte de sa gestion diamantifère avec De Beers, l’histoire se fit discrète mais incisive. L’économie congolaise, pilier du tissu productif national, débute ici son récit. La délégation congolaise, menée par Joëlle Kabena et engagée pour relancer la MIBA, s’est posée à Gaborone, ville où la rigueur des pratiques minières s’inscrit dans la durée.
Le Financial Times qualifiait ce modèle de « coffre-fort national », image reprise par plusieurs analystes économiques. Joëlle Kabena a affirmé : « La réussite de la relance de la MIBA va permettre de repositionner cette entreprise dans la liste des producteurs mondiaux et de réactiver son rôle de générateur de revenus pour l’État ». Une phrase courte. Des explications en filigrane dépeignent un chantier ambitieux : la délégation a visité la chambre de commerce et Debswana Diamond Company. Un expert du ministère des Finances a apporté un éclairage technique sur l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Des échanges profonds ont eu lieu avec le ministère des Mines et de l’énergie. Un négociant de Lubumbashi, sous couvert d’anonymat, révèle que l’expérience botswanaise se traduit par une croissance chiffrée du PIB, passé de 30 millions de dollars en 1960 à 17 milliards en 2017. Des chiffres qui rapprochent la trajectoire minière d’une locomotive, toujours en marche.
La délégation, épaulée par un député national du Kasaï Oriental, a collecté des données précises sur les pratiques de supervision et de financement. Des échanges directs avec les acteurs locaux permettent de mesurer les spécificités du marché. La MIBA, jadis poumon économique, semble renaître sous de nouvelles impulsions.
Cette stratégie, si elle est maintenue, pourrait… Mais les détracteurs soulignent… Des interrogations persistent sur la pérennité des investissements et la capacité des structures à absorber les réformes. Le tissu productif national a connu quelques secousses à Kinsasha, provoquant la vigilance d’un secteur en quête de rentabilité.
L’expérience botswanaise, vérifiée et assimilée lors des rencontres sur le terrain, s’inscrit désormais comme une source d’inspiration concrète. La relance de la MIBA ne se contente pas d’imaginer un avenir meilleur, elle se nourrit de pratiques éprouvées et d’un dialogue constant avec le monde minier local et international.
– Par M.KOSI






