Le ministère du Commerce Extérieur a lancé ce mercredi à Kinsasha la 16e réunion sur le commerce services, prélude à la 16e réunion du Conseil des ministres du Commerce de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine-ZLECAF prévue pour le 15 avril. Ce rassemblement réunit des experts issus des 54 pays membres, fixant l’assise d’une réflexion renouvelée pour encadrer les échanges dans les secteurs financiers et de communication.
En 2003, lors d’une session peu médiatisée dans la capitale, des responsables avaient posé les jalons d’un cadre réglementaire offrant un effet de levier équivalent à 1,5 fois les contributions annuelles de certaines provinces du tissu productif national. Une citation issue du rapport du Centre d’Études Économiques de Kinshasa évoquait alors : « Le commerce des services, comparable à un cours d’eau qui irrigue toute l’économie, apporte une impulsion mesurée à nos structures régionales. »
Un négociant de Lubumbashi, sous couvert d’anonymat, révèle que les engagements consignés lors des précédents rendez-vous ont généré une hausse de 30% dans des branches ciblées. Des interventions de terrain constatent, par ailleurs, un intérêt accru de la communauté commerciale pour une harmonisation des règles.
Les experts vont examiner, durant trois jours, la version finale du projet du cadre réglementaire dédié aux services financiers et de communication. Les listes d’engagement déposées couvrent cinq secteurs prioritaires, tels que le Transport, le Tourisme, la Communication et le Service Financier, avec des objectifs approchant trois fois la valeur des échanges enregistrés en 2022.
Des phrases brèves marquent ce contexte : l’ouverture est déterminée. Les discussions s’articulent autour d’analyses chiffrées.
La réunion apparaît comme le gouvernail guidant le tissu productif national, tel un navire qui, face aux flots incertains, tente de recentrer la trajectoire des échanges intra-africains. Pourtant, la question reste ouverte : les instruments envisagés suffiront-ils à réorienter l’offre de services pour atteindre des niveaux comparables à trois fois ceux observés en 2019 ?
– Par M.KOSI






