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Dette Zambienne : 20 ans de répit et réductions d’intérêt sur 6,3 milliards USD

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Par Mitterrand Mass, Journaliste Économique

La Zambie se trouve actuellement au cœur d’un processus de restructuration de sa dette, suscitant des réserves notables de la part de ses créanciers officiels et du Fonds monétaire international (FMI). Un accord de principe, conclu entre Lusaka et les détenteurs d’euro-obligations, d’une valeur dépassant les 3 milliards USD, a été l’objet d’une récente déclaration du ministère zambien des Finances.

Des réserves émises par les créanciers officiels et le FMI

Les négociations en cours entre la Zambie et le groupe de détenteurs d’obligations font face à des réserves exprimées par les créanciers officiels et le FMI. Les détails précis de ces réserves demeurent cependant dans le domaine de la confidentialité, laissant une incertitude quant à la nature des points de divergence.

Le cadre commun du G20 sur le traitement de la dette spécifie que les créanciers privés doivent participer activement à la restructuration des dettes des pays à faible revenu, en alignement avec les conditions imposées par les créanciers officiels. Cette démarche vise à instaurer une équité dans les termes de la restructuration.

Les termes de l’accord de principe

L’accord de principe entre le gouvernement zambien et les créanciers privés prévoit l’émission de nouvelles euro-obligations, arrivant à échéance en 2035 et 2053. La valeur totale de ces nouvelles obligations s’élève à 3,135 milliards USD, surpassant ainsi la valeur nominale de l’encours des euro-obligations zambiennes actuelles.

Signé fin octobre dernier, cet accord intervient à peine deux semaines après la conclusion d’un accord entre Lusaka et ses créanciers officiels portant sur la restructuration de dettes s’élevant à 6,3 milliards USD. Les clauses de cet accord incluent une prolongation des échéances de prêts d’environ 20 ans, assortie d’une période de grâce de 3 ans, ainsi que des réductions des taux d’intérêt.

Contexte délicat et négociations prolongées

En situation de défaut de paiement depuis 2020, la Zambie avait sollicité, en février 2021, la restructuration de sa dette extérieure, totalisant environ 13 milliards USD. Cette demande s’inscrit dans le cadre de l’initiative du G20 destinée aux pays les plus démunis. Toutefois, les négociations ont été entravées par des désaccords persistants entre les pays occidentaux, traditionnels acteurs des processus de restructuration des pays en développement, et la Chine, désormais principal créancier bilatéral mondial.

En somme, la Zambie navigue dans des eaux économiques tumultueuses, cherchant un équilibre entre ses créanciers officiels, le FMI et les détenteurs d’obligations, dans l’espoir de garantir la stabilité financière et de stimuler une croissance économique future.


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