La France renforce sa coopération financière avec la République démocratique du Congo par l’intermédiaire de l’Agence française de développement (AFD). Un protocole signé en décembre 2021 fixait un objectif de 500 millions d’euros pour la période 2022–2025, objectif désormais dépassé avec un cumul de 558 millions d’euros engagé dès fin 2024. Dès 2022, environ 190 millions d’euros ont été mobilisés, suivis d’un investissement de plus de 125 millions d’euros en 2023 et d’un montant record de plus de 200 millions d’euros en 2024, témoignant d’un accroissement rapide des financements.
Les ressources financières sont déployées dans divers secteurs essentiels. Dans le domaine de l’éducation, l’AFD soutient la gratuité de l’enseignement primaire, la formation des enseignants ainsi que le développement de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, apportant ainsi une contribution appréciable à l’amélioration des conditions pédagogiques. En matière de santé, des subventions et des prêts ont permis de renforcer les infrastructures hospitalières, de moderniser les laboratoires et d’améliorer l’accès aux soins, comme en témoigne l’appui apporté à des établissements reconnus. Par ailleurs, les investissements réalisés dans les infrastructures urbaines – électrification, approvisionnement en eau, modernisation des transports et déploiement du numérique – favorisent une meilleure qualité de vie dans les zones urbaines et facilitent la connectivité entre les régions. Des projets en agriculture, axés sur la formation des exploitants et l’optimisation des chaînes de production alimentaires, contribuent à la sécurité alimentaire du pays, tandis que des programmes dédiés à l’appui de l’activité économique féminine stimulent l’émancipation et la participation des femmes.

Ces financements, assortis de prêts à taux avantageux et de subventions ciblées, se traduisent par des améliorations concrètes dans les conditions de vie de la population congolaise. L’accès élargi à une éducation de qualité, la modernisation des services de santé et le renforcement des infrastructures urbaines et rurales encouragent la création d’emplois et favorisent la croissance économique locale. Les bénéficiaires constatent une meilleure prise en charge des services publics, un accroissement de la production agricole et une hausse de l’activité dans le secteur privé.
À l’horizon des prochaines années, la coopération devrait se poursuivre avec de nouveaux projets en préparation. Parmi ceux-ci figure, par exemple, la conception d’une route d’environ 300 km dans la province du Sud-Ubangi, pour laquelle un financement d’environ 180 millions d’euros serait mobilisé pour la période 2026–2027. D’autres opérations sont envisagées dans les domaines de l’énergie renouvelable, de la transformation numérique et des infrastructures publiques, dans le cadre d’un partenariat qui se veut durable et adapté aux besoins de la RDC.
Ce soutien financier de la France, par le biais de l’AFD, contribue à renforcer les capacités institutionnelles et à améliorer la vie quotidienne des populations congolaises, en facilitant l’accès à des services essentiels et en stimulant la croissance économique du pays.
— M. MATUVOVANGA