Entre le 14 et le 21 mars 2025, les décaissements publics en République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 1 845,5 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 644 millions de dollars américains. Ce montant représente 86,8 % de la prévision mensuelle fixée à 2 126,8 milliards de CDF, selon une note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC).
Les dépenses courantes se sont élevées à 1 334,1 milliards de CDF, réparties principalement entre les salaires des agents de l’État (603,3 milliards de CDF), le fonctionnement des institutions et ministères (433,6 milliards de CDF) et les subventions (168,1 milliards de CDF). Les dépenses en capital ont totalisé 25,8 milliards de CDF, bien en dessous de la prévision mensuelle de 110 milliards de CDF.
Au 19 mars 2025, le cumul annuel des opérations financières de l’État affiche un déficit de trésorerie de 1 255,6 milliards de CDF, résultant de recettes publiques de 5 113,7 milliards de CDF et de dépenses atteignant 6 369,3 milliards de CDF. Pour le seul mois de mars jusqu’au 19, le déficit s’établit à 555,4 milliards de CDF, entièrement couvert par l’émission de titres publics.
En 2024, la situation financière de l’État congolais s’est soldée par un déficit de 2 555,6 milliards de CDF. Les recettes de l’État ont totalisé 26 381,3 milliards de CDF, enregistrant une hausse de 30 % par rapport à 2023, tandis que les dépenses publiques ont atteint 28 937 milliards de CDF, soit une augmentation de 26,6 % comparativement à l’exercice précédent.
Pour l’exercice 2025, la Loi de Finances prévoit un budget équilibré à 49 845,68 milliards de CDF, soit plus de 17,5 milliards de dollars américains, marquant une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de 2024. Cette progression reflète les efforts du gouvernement pour accroître les recettes publiques et rationaliser les dépenses, notamment en priorisant les secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l’éducation et la santé.
Malgré ces initiatives, des défis subsistent, notamment les tensions politiques et les conflits dans l’est du pays, qui pourraient affecter la mise en œuvre du budget 2025 et la stabilité macroéconomique de la RDC.
— Peter MOYI






