Entre fin mars et fin avril 2024, les marchés de Kinshasa en République démocratique du Congo ont enregistré une légère hausse des prix de certains fruits, tandis que d’autres ont vu leurs coûts baisser. Cette variation des prix reflète une multitude de facteurs influant sur l’économie locale, notamment les coûts de transport et la saisonnalité des produits.
Au cours de cette période, le prix d’un filet d’ananas, comprenant 12 fruits et connu sous le nom de « Muteti« , a augmenté, passant de 95.000 à 100.000 francs congolais. Belinda Kalonda, une marchande de fruits au marché Selembao, explique que « l’augmentation est due à la saisonnalité de la production et aux difficultés logistiques, comme le délabrement des routes de desserte agricole. »
Par ailleurs, les prix de divers fruits importés, tels que les raisins d’Afrique du Sud ou les goyaves de Kisantu, montrent également une tendance à la hausse. Un kilogramme de raisin est maintenant vendu à 50.000 francs congolais, en hausse de 4% par rapport au prix précédent. Un carton de pommes importées coûte désormais 115.000 francs congolais, marquant une augmentation de 4,5%.
Cependant, cette tendance à la hausse n’est pas uniforme. Certains fruits, comme les bananes plantains de Boma, ont connu une baisse de prix, passant de 60.000 à 55.000 francs congolais. De même, le prix du maracuja a diminué de manière significative, de 65.000 à 50.000 francs congolais.
Cette fluctuation des prix sur le marché des fruits à Kinshasa est indicatrice des défis auxquels les commerçants doivent faire face, notamment en matière de logistique et de saisonnalité des produits. Elle met en lumière la nécessité d’une planification accrue et d’un investissement dans les infrastructures pour stabiliser et potentiellement réduire les coûts pour les consommateurs.
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