spot_imgspot_imgspot_img

Gestion de crise en RDC : le gouvernement consacre 27% des recettes à la sécurité au début de 2024

Partager

L’est de la République démocratique du Congo continue de subir les conséquences d’un conflit armé, impactant de manière significative les finances publiques du pays. Selon les récentes déclarations de Nicolas Kazadi Kadima, ministre des Finances, et de son homologue de la Communication et médias, Patrick Muyaya, une part considérable du budget de l’État est consacrée à des dépenses sécuritaires.

Pour le seul premier trimestre de 2024, les dépenses allouées à la sécurité ont absorbé 27 % des recettes étatiques, révèle un document officiel du ministère des Finances. Ce document, qui détaille la « situation des dépenses publiques exécutées en procédure d’urgence« , mentionne un montant de près de 700 milliards de francs congolais dédiés à ces urgences sécuritaires sur trois mois.

Cette allocation budgétaire reflète l’intensification du conflit dans la région, où Kinshasa pointe du doigt l’implication de Kigali, accusé de soutenir le mouvement M23. Ce groupe, qualifié de terroriste par les autorités congolaises, avait été défait en 2013 avant de resurgir sur le devant de la scène en 2023.

L’augmentation des dépenses sécuritaires par rapport à l’année précédente, où elles représentaient 22 % des dépenses, souligne les défis auxquels le gouvernement doit faire face dans un contexte de guerre qui s’étend. Selon le ministre Kazadi, cette situation explique les difficultés économiques accrues durant cette période, forçant le gouvernement à prioriser la sécurité au détriment d’autres postes de dépenses, notamment les investissements.

Cette orientation budgétaire suscite des questions quant à la durabilité des finances publiques et la capacité du pays à investir dans d’autres secteurs cruciaux pour son développement. La répartition des ressources financières devient ainsi un sujet de préoccupation majeur, non seulement pour les décideurs politiques mais aussi pour les citoyens qui ressentent les répercussions économiques directes du conflit.

résumé de l’équipe éditoriale de lepoint.cd

En savoir +

A la Une