Le franc congolais poursuit sa baisse face au dollar américain. Le 6 juin 2025, la devise s’échangeait à 2.864,85 CDF sur le marché interbancaire, contre 2.856,69 CDF une semaine plus tôt, selon les chiffres de la Banque centrale du Congo. Une dépréciation hebdomadaire de 0,28 % qui s’inscrit dans une tendance globalement stable depuis mai 2024, autour des 2.800 CDF.
Sur le marché parallèle, l’évolution est inverse : le franc s’est légèrement renforcé de 0,07 %, atteignant 2.863,36 CDF contre 2.865,28 CDF la semaine précédente. En cumul annuel, la monnaie nationale a perdu 0,68 % sur le marché officiel et 0,12 % sur le parallèle.
Les réserves internationales, quant à elles, se chiffrent à 6,72 milliards USD au 4 juin 2025. Elles permettent de couvrir environ 2,6 mois d’importations, un seuil en deçà de la moyenne recommandée.
Cette évolution du taux de change reflète les tensions persistantes sur le marché des devises. L’économie congolaise, très dépendante des importations, souffre d’un manque chronique de devises. La forte demande en dollars, alimentée par les paiements internationaux et le déficit de production locale, accentue la pression sur le franc.
La Banque centrale évoque la nécessité d’un pilotage monétaire rigoureux, combiné à une politique budgétaire prudente, pour limiter l’érosion de la monnaie. Elle insiste également sur l’importance d’un meilleur contrôle de la liquidité bancaire.
Mais au-delà de ces mesures d’ajustement, la structure de l’économie congolaise reste l’un des freins majeurs à la stabilité monétaire. Tant que le pays n’aura pas renforcé sa base productive et réduit sa dépendance extérieure, le franc congolais restera exposé aux chocs.
— Peter MOYI






