RDC : l’inflation hebdomadaire remonte à 0,16 % malgré une tendance annuelle en recul

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Bons du Trésor

L’inflation a connu un léger regain au cours de la première semaine de juin 2025, atteignant 0,16 %, contre 0,13 % la semaine précédente, selon les dernières données publiées par la Banque centrale du Congo (BCC). Cette hausse modérée des prix à la consommation intervient dans un contexte où les pressions inflationnistes sont globalement en recul depuis le début de l’année.

Derrière cette progression, plusieurs postes de dépenses ont pesé sur l’indice global, notamment l’alimentation, le logement et les services de base, ainsi que les équipements ménagers et produits d’entretien courant. Ces catégories restent les plus sensibles aux variations de prix sur le marché intérieur, influencées par les tensions sur l’approvisionnement, les coûts énergétiques, mais aussi la demande locale qui demeure soutenue.

Malgré cette légère poussée hebdomadaire, la courbe générale de l’inflation reste orientée à la baisse. Sur les cinq premiers mois de l’année, l’indice s’est établi à 3,76 %, contre 6,39 % à la même période en 2024. Cette baisse de près de 41 % en rythme comparé illustre une amélioration relative du cadre macroéconomique, soutenue par une politique monétaire prudente de la BCC et une gestion budgétaire plus disciplinée.

L’analyse à plus long terme confirme cette orientation : en glissement annuel, le taux d’inflation s’est replié à 8,93 %, soit plus de 12 points de moins qu’à la même période en 2024, où il s’élevait à 21,43 %. Une évolution qui conforte les projections actuelles des autorités monétaires, qui visent une inflation annuelle contenue autour de 7,8 % d’ici décembre.

Toutefois, cette stabilisation reste fragile. La moindre variation dans l’offre alimentaire, l’instabilité persistante dans certaines zones de production, ou encore les aléas climatiques pourraient facilement raviver les tensions sur les prix. À cela s’ajoute une dépendance élevée vis-à-vis des importations pour les produits de première nécessité, rendant les ménages vulnérables à la fluctuation du taux de change.

Face à cette situation, la BCC devra continuer à jouer finement sur les instruments à sa disposition, entre maintien de la stabilité monétaire et accompagnement de la relance économique. D’autant plus que le ralentissement de l’inflation, s’il se confirme, pourrait ouvrir la voie à un assouplissement progressif du coût du crédit, en faveur de la consommation et de l’investissement.

M. KOSI

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