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Gestion des minéraux dans la transition verte : recommandations clés pour la RDC et le Gabon

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Lors de la récente clôture de la réunion d’évaluation de la gouvernance minière, la République démocratique du Congo s’est vue adresser une invitation significative : celle de ratifier le traité de la Vision minière africaine ainsi que ses outils d’application. Cette démarche, portée par Mme Kitaw, Directrice intérimaire du Centre africain de développement minier, vise à doter la RDC d’un mandat accru pour aborder les enjeux liés aux ressources minérales.

Mme Kitaw souligne le paradoxe d’un pays riche en ressources mais dont la population demeure dans la pauvreté, un état de fait qui a motivé la création de la vision minière africaine. En effet, la ratification de ce traité permettrait au Centre africain de développement minier (CADM) d’intervenir de manière plus substantielle en RDC et au Gabon, en faveur d’une gestion durable des ressources minérales.

Selon une étude de 2021, la RDC dispose d’atouts considérables en termes de coûts et d’émissions, positionnant ainsi le pays en tant que précurseur dans le domaine des batteries congolaises, aux côtés de la Chine et des États-Unis. Pourtant, à ce jour, seuls quatre pays africains ont ratifié ce traité, à savoir le Mali, la Guinée, le Nigeria et la Zambie.

L’objectif ultime est de transformer les ressources de la RDC en un moteur économique, notamment à travers l’utilisation du Cadre africain pour la gestion des minerais. Les bénéfices potentiels de la ratification sont multiples, notamment en termes de développement économique, d’appui technique aux pays africains et de coordination des projets d’infrastructures minières.

La ratification permettrait également aux États membres de devenir membres fondateurs du Centre africain de développement minier, renforçant ainsi leur engagement envers une gouvernance responsable des ressources minérales.

Création d’une politique pour une gestion durable des minéraux dans le contexte de la transition verte

En parallèle, les participants au séminaire de sensibilisation à la gouvernance de la gestion durable des ressources minérales en RDC et au Gabon ont recommandé la mise en place d’une politique spécifique pour la gestion des minéraux dans le cadre de la transition verte.

Selon M. Fabien Mayani, expert en ressources extractives, cette recommandation vise à améliorer la gouvernance des ressources extractives en RDC. Plusieurs autres recommandations ont été formulées à l’attention du gouvernement, notamment le développement d’un modèle-type de contrat minier, la création d’un environnement favorable aux investissements privés dans l’exploration minière et la réévaluation de l’impact du régime fiscal sur le secteur minier.

La participation à cet événement a été diverse, comprenant des représentants de l’Union européenne, des entreprises publiques et privées, de la société civile, ainsi que des délégations gouvernementales du Gabon et des instances telles que l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Ces recommandations, si elles sont mises en œuvre, pourraient contribuer à renforcer la gouvernance et la durabilité des ressources minérales dans la région, tout en favorisant un développement économique plus inclusif et durable.

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