Le marché du cuivre affiche une tendance à la hausse en ce début de semaine, avec un rebond notable sur le London Metal Exchange (LME) après une semaine de clôture dans le rouge. Cette dynamique est largement attribuable à un ralentissement apparent dans la croissance des stocks de cuivre en Chine, ce qui suscite l’attention des investisseurs.
Sur le LME, le prix du cuivre pour livraison à trois mois a enregistré une progression de 0,5 % pour atteindre 8.912 $ par tonne, tandis que sur le Shanghai Futures Exchange (ShFE), le contrat le plus actif pour le mois de mai est resté stable à 72.520 yuan par tonne (soit 10,068.73 $).
Une donnée cruciale réside dans la diminution hebdomadaire des stocks de cuivre dans les entrepôts agréés par le ShFE, une première depuis le 22 décembre. Ces stocks ont chuté à 285.090 tonnes, bien que leur niveau demeure élevé en raison d’une production et d’importations soutenues. Les analystes de Junrui Futures notent que malgré le maintien du rythme de production par les raffineries chinoises en mars, la reprise de la consommation est encore lente. Cependant, ils anticipent une prochaine réduction de l’accumulation des stocks, soulignant que si l’environnement macroéconomique ralentit, les prix du cuivre pourraient connaître une baisse. Ils estiment également que toute baisse éventuelle devrait être limitée, compte tenu des intentions de déstockage prévues pour le deuxième trimestre.
Par ailleurs, les spéculateurs sur le cuivre du Comex ont considérablement accru leurs positions longues, atteignant 99.829 contrats, soit leur plus haut niveau depuis mai 2021, selon la U.S. Commodity Futures Trading Commission. Cette tendance est alimentée par les préoccupations concernant une éventuelle baisse de l’approvisionnement en Chine.
En résumé, le marché du cuivre présente des signes de résilience et de dynamisme en ce début de semaine, porté par des facteurs à la fois internes et externes. Les investisseurs demeurent attentifs aux évolutions de l’offre et de la demande, ainsi qu’aux indicateurs macroéconomiques qui pourraient influencer les tendances futures des prix.