Les agriculteurs du territoire d’Idiofa, dans la province du Kwilu, se trouvent confrontés à d’importantes difficultés pour acheminer leurs produits vers les marchés urbains. Ce blocage, signalé le 10 septembre par les acteurs locaux, est dû à l’état déplorable des infrastructures routières de la région.
Des routes agricoles en mauvais état
Les routes de desserte agricole d’Idiofa sont pratiquement impraticables. Selon Jean Marie Bels, président de la société civile locale, « les routes de desserte agricole n’existent plus. Les véhicules n’y passent plus. Il y a des enfants âgés de plus de cinq ans qui n’ont jamais vu un véhicule. » Il ajoute que certains enfants, découvrant un véhicule pour la première fois, sont si effrayés qu’ils le qualifient de « machine bizarre« .
La route principale reliant Idiofa à Kikwit, en direction de Kinshasa, est également dans un état critique. Jean Marie Bels déplore que « la route d’Idiofa à partir de la jonction avec la RN1 est très délabrée. Autrefois, un véhicule mettait deux à trois heures pour le trajet, maintenant il faut une journée entière pour parcourir les 45 kilomètres entre Idiofa et Kikwit. » Les conditions de circulation se détériorent davantage avec la pluie, exacerbant les difficultés des transporteurs.
Impact économique et appel à l’action
Le mauvais état des routes a des conséquences notables sur les prix des produits agricoles. Idiofa, reconnu pour sa production de denrées essentielles comme les ananas, le manioc, le maïs et les arachides, voit ses produits stagner en raison de l’impossibilité de les acheminer efficacement. Jean Marie Bels souligne que « ces produits peuvent nourrir Kinshasa, mais le blocage des routes entraîne une hausse des prix« .
Face à cette situation, le président de la société civile d’Idiofa appelle le gouvernement central à intervenir pour réhabiliter ces infrastructures vitales. La remise en état des routes pourrait permettre une meilleure circulation des produits agricoles, stabilisant ainsi les prix et améliorant les conditions de vie des producteurs locaux.
La situation à Idiofa met en lumière la nécessité d’investissements dans les infrastructures rurales pour soutenir l’économie locale et garantir l’approvisionnement des marchés urbains. La réhabilitation des routes pourrait réduire les coûts de transport et offrir de meilleures perspectives pour les agriculteurs de la région.
M.KOSI