En République démocratique du Congo, la mine de Kamoa-Kakula redéfinit les limites de l’exploitation minière avec une production exceptionnelle en 2024. Avec 437 061 tonnes de cuivre sous forme de concentré, ce projet illustre la montée en puissance des infrastructures locales et l’efficacité des processus industriels. Décembre a marqué un mois record avec 47 058 tonnes produites, consolidant cette performance et démontrant un savoir-faire en constante amélioration.
Cette progression dépasse largement les prévisions initiales, qui tablaient sur des objectifs bien plus modestes. Les perspectives pour 2025 et 2026 confirment l’ambition de cette mine d’accroître encore sa capacité de production, avec des projections atteignant 600 000 tonnes grâce à des investissements stratégiques et des optimisations en cours.
Dans ce paysage minier, l’industrie du cobalt connaît une réalité plus contrastée. La RDC, principal fournisseur mondial, a vu sa production exploser en 2023, au point que CMOC a pris la tête du marché, devançant Glencore. Cette abondance n’est toutefois pas synonyme de prospérité pour tous. Une saturation de l’offre a provoqué une chute des prix, ramenant le cobalt à des niveaux rarement observés depuis 2016.
Pour les industriels, cette baisse reflète une évolution structurelle. « Le rôle du cobalt dans la transition énergétique semble diminuer face à des technologies émergentes moins dépendantes de ce métal », ont confié des experts du secteur. Cette situation pousse les acteurs majeurs à réévaluer leurs priorités, et le cuivre s’impose comme une alternative stratégique.
L’intérêt croissant pour le cuivre n’est pas anodin. Ce métal, indispensable dans les infrastructures électriques et les énergies renouvelables, est au cœur de la révolution verte. La production de CMOC a bondi de 55 % en 2024, une performance qui témoigne de l’importance accordée à cette ressource dans les stratégies industrielles.
En parallèle, d’autres projets miniers en RDC prennent de l’ampleur, comme celui de Kipushi, qui mise sur le zinc pour se démarquer. Avec une capacité de production annuelle envisagée à 250 000 tonnes d’ici 2026, ce site pourrait devenir un acteur clé dans l’approvisionnement global, notamment dans le secteur de la construction.
Cette ruée vers les métaux stratégiques reflète une mutation profonde des marchés mondiaux, où la RDC joue un rôle central. Au-delà des chiffres, ces performances mettent en lumière une capacité unique à répondre aux besoins croissants d’un monde en pleine transition énergétique.
— M. KOSI