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La dépréciation du franc congolais, avec un dollar à 2 855,5946 CDF, se conjugue à des rendements de 25 % et une inflation annuelle stable à 10,810 %.

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Les récentes données publiées par la Banque Centrale du Congo apportent un éclairage nouveau sur l’état économique du pays. Les indicateurs révèlent une évolution marquée par des variations du taux de change et des pressions persistantes sur les prix, impactant le quotidien des acteurs économiques.

Le dollar américain se négocie désormais à 2 855,5946 CDF, enregistrant une progression par rapport aux 2 847,6568 CDF relevés quelques jours auparavant. Cette évolution traduit une dépréciation progressive du franc congolais qui se répercute également sur d’autres devises. Le dollar canadien, la livre sterling et le franc suisse affichent des taux de 1 990,4611 CDF, 3 565,2022 CDF et 3 162,4424 CDF respectivement, tandis que l’euro se positionne à 2 966,0503 CDF. Dans le même temps, certaines monnaies régionales telles que le RWF, le XAF et l’UGX ne connaissent pas de variations marquées. « La vigilance permanente sur ces fluctuations permet d’adapter les stratégies monétaires, » indique un porte-parole de la Banque Centrale.

Sur le front des prix, l’inflation hebdomadaire a reculé à 0,155 % contre 0,199 % auparavant. Toutefois, sur une base annuelle, la hausse des prix atteint 10,810 %, en légère diminution par rapport aux 11,065 % précédents, et l’inflation cumulée sur l’année s’établit à 1,170 %. Ces chiffres illustrent une persistance de la pression sur le pouvoir d’achat, en partie liée à l’augmentation des coûts d’importation et à la hausse des tarifs des produits de première nécessité.

Pour tenter de maîtriser ces tensions, la Banque Centrale maintient une politique monétaire rigoureuse. Le taux directeur demeure fixé à 25 % depuis août 2023, et la structure des placements offre des rendements de 23,93 % pour une période de 7 jours, ainsi que 25 % pour les échéances de 28 et 84 jours. Parallèlement, le coût du crédit à court terme est évalué à 26 %, ce qui peut compliquer l’accès aux financements pour les entreprises et les ménages, affectant par là même l’activité économique.

La conjoncture actuelle invite à une attention soutenue. Les mouvements sur le marché des changes, combinés à des pressions sur les prix, témoignent d’une situation qui demande une gestion prudente pour éviter une détérioration plus marquée de l’environnement économique national.

— M. KOSI

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