En République Démocratique du Congo, la faible mobilisation des fonds en 2024 met en lumière des enjeux persistants autour des investissements publics en ressources propres. Au cours des huit premiers mois de l’année, seulement 13,1 millions USD ont été alloués, représentant une portion réduite des engagements budgétaires prévus. Ce montant, représentant 3,3 % des prévisions initiales, souligne la difficulté à concrétiser les investissements malgré des objectifs ambitieux.
Avec un budget prévisionnel fixé à 1 696 milliards de CDF pour l’année 2024, le gouvernement congolais fait face à un défi de taille. La lenteur des décaissements menace les ambitions de développement, notamment dans les secteurs stratégiques comme les infrastructures, l’énergie et l’agriculture. Ces domaines sont pourtant clés pour une diversification économique nécessaire à la réduction de la dépendance aux financements extérieurs.
Si les ressources extérieures semblent également souffrir d’un manque de dynamisme, avec seulement 7,6 milliards de CDF décaissés sur les 212,3 milliards de CDF prévus, c’est surtout la faible mobilisation des fonds propres qui inquiète. L’incapacité à garantir des financements internes expose le pays à un ralentissement dans la mise en œuvre des projets de développement et renforce la dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux.
La gestion des finances publiques demeure un facteur critique. Les difficultés structurelles, telles que la lenteur administrative et une gestion inefficace, continuent de peser sur l’exécution du budget. La mobilisation des ressources internes est cruciale pour permettre une indépendance financière à long terme et assurer la réalisation des investissements dans les secteurs clés de l’économie congolaise.
Pour répondre à ces défis, le gouvernement congolais doit repenser ses stratégies de gestion des fonds publics et accélérer la mise en œuvre des projets programmés. Les ambitions économiques du pays, appuyées par des réformes et une meilleure allocation des ressources, peuvent ainsi permettre de relever les défis liés aux infrastructures et à la diversification économique. L’optimisation des investissements en ressources propres reste une condition essentielle pour le développement durable de la RDC.