L’AFD porte son soutien à l’ADFI à plus de 5 millions d’euros pour renforcer l’inclusion financière numérique en Afrique

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L’Agence française de développement (AFD) a récemment accru son engagement envers l’inclusion financière numérique en Afrique en injectant 3 millions d’euros supplémentaires dans la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (ADFI). Cette contribution porte le soutien total de l’AFD à plus de 5 millions d’euros, visant à renforcer l’accès aux services financiers numériques pour les populations peu ou non desservies sur le continent.

L’ADFI, créée en 2019 par la Banque africaine de développement (BAD) en collaboration avec l’AFD, la Fondation Gates et le ministère des Finances du Luxembourg, s’efforce de lever les obstacles systémiques à l’adoption des solutions financières numériques. Elle se concentre sur trois axes principaux : le développement des infrastructures numériques, l’élaboration de politiques et de réglementations adaptées, et l’innovation en matière de produits financiers. L’intégration de la dimension de genre et le renforcement des capacités sont des éléments transversaux à toutes ses interventions.

Malgré les avancées dans le secteur des technologies financières, environ 50 % de la population adulte africaine reste exclue des services financiers numériques, notamment les femmes, les jeunes, les agriculteurs, les petites entreprises et les communautés rurales. Des données récentes indiquent que l’inclusion financière des femmes en Afrique a progressé de 8,8 points depuis 2011, avec des disparités notables entre les pays. L’Afrique du Sud, par exemple, se classe en tête avec un score de 94,6 points, tandis que le score moyen du continent est de 42,7 points.

L’AFD souligne que le développement de services financiers numériques est essentiel pour atteindre les populations exclues financièrement en Afrique. Cette nouvelle contribution vise à promouvoir l’accès à des services financiers numériques adaptés à la diversité des besoins et fournis de manière responsable, en mettant l’accent sur l’autonomisation économique, la résilience et la croissance à travers le continent.

En Afrique subsaharienne, le taux de bancarisation a plus que doublé en une décennie, passant de 23 % en 2011 à 55 % en 2021, principalement grâce à la diffusion rapide de la banque mobile. Cependant, l’accès au crédit formel reste limité à 10 %, et seulement 16 % de la population déclare épargner auprès d’une institution financière.

L’initiative de l’AFD s’inscrit dans une dynamique plus large visant à aligner les systèmes financiers sur les Objectifs de développement durable, en veillant à ce que les populations vulnérables, en particulier dans les régions les plus touchées par le changement climatique, puissent accéder à des outils financiers qui les aident à s’adapter et à prospérer.

— M. KOSI

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