Alors que les marchés mondiaux évoluent au gré des fluctuations du billet vert, le cuivre connaît un repli. Après avoir atteint un sommet mensuel la semaine dernière, le métal rouge s’échange ce matin à 9 164,50 dollars par tonne, en recul de 0,2 %. Cette tendance baissière s’explique par la vigueur persistante du dollar, qui impacte directement les matières premières cotées dans cette devise.
Les investisseurs surveillent également de près les débuts du second mandat de Donald Trump. Sa cérémonie d’investiture, prévue aujourd’hui, attire l’attention des acteurs économiques. Le discours attendu du président américain pourrait offrir des indications précieuses sur les priorités stratégiques de sa nouvelle administration, notamment en matière de commerce international et de politique fiscale.
Sur le London Metal Exchange, cette nervosité ambiante se traduit par une certaine retenue. Les spéculations autour de potentielles mesures protectionnistes et de droits de douane supplémentaires ravivent les incertitudes. Un expert new-yorkais résume la situation : « L’attente domine, car les premières annonces de l’administration Trump pourraient remodeler les échanges commerciaux mondiaux et peser sur des secteurs stratégiques comme les métaux industriels. »
En parallèle, les signaux économiques envoyés par la Chine, principal consommateur mondial de cuivre, restent scrutés avec attention. Avec près de 50 % de la demande mondiale, les décisions de Pékin, notamment en matière d’investissements dans les infrastructures et les technologies vertes, influenceront fortement les prix à court et moyen terme.
Pour le marché des matières premières, cette conjoncture complexe alimente une prudence généralisée. Les prochaines semaines seront déterminantes, car elles permettront de mieux comprendre les impacts des choix politiques sur les équilibres économiques mondiaux.
— Peter MOYI