Le 18 avril 2024, à Washington, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lors de sa conférence de presse biannuelle que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne est prévue pour s’accélérer, passant de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024. Cette annonce a été faite par Abebe Aembro Sélassié, directeur du Département Afrique du FMI, durant les rencontres de printemps de l’institution et de la Banque mondiale.
Perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne : une reprise progressive mais coûteuse
Le chemin vers la reprise économique en Afrique subsaharienne se poursuit, avec une projection de croissance atteignant 4,0 % en 2025. Ces quatre dernières années, marquées par de multiples défis, ont finalement cédé la place à un tableau économique plus prometteur.
Abebe a noté une réduction significative de l’inflation, une stabilisation des ratios de dette publique, et un retour remarqué des pays de la région sur les marchés internationaux avec l’émission de nouvelles euro-obligations. Cela marque la fin d’une période de deux ans durant laquelle l’accès aux marchés financiers internationaux était restreint.
Toutefois, le tableau n’est pas entièrement positif. Le responsable du FMI a souligné la continuation des défis financiers pour les nations de cette région, confrontées à des coûts d’emprunt élevés et des échéances de dette imminentes. Il a également attiré l’attention sur les risques persistants tels que la vulnérabilité aux chocs externes mondiaux, les risques politiques et les catastrophes naturelles liées au climat.
Trois stratégies pour un avenir plus stable
Selon Abebe, la mise en œuvre de trois stratégies clés pourrait permettre aux pays d’Afrique subsaharienne de surmonter ces obstacles : une gestion prudente des finances publiques pour favoriser le développement, une politique monétaire centrée sur la stabilité des prix, ainsi que des réformes structurelles pour diversifier économiquement les nations et leurs sources de financement.
Dans ce cadre, le soutien accru de la communauté internationale est jugé indispensable pour aider ces pays à bâtir un futur plus inclusif et durable.
Depuis Washington DC, Patrick BOMBOKA ZOOM-ECO