Le marché du cuivre montre des signes de résilience malgré un léger repli enregistré ce vendredi matin. À Londres, le métal rouge pour livraison à trois mois a baissé de 0,7 %, atteignant ainsi 10 011 dollars la tonne, un niveau tout de même impressionnant. En dépit de cette baisse ponctuelle, les performances hebdomadaires restent remarquables avec une hausse de 5,7 %, un chiffre qui n’avait pas été observé depuis mi-mai. Sur le marché chinois (ShFE), le contrat le plus échangé, pour livraison en novembre, a connu une progression de 1,7 %, atteignant 78 700 yuans la tonne, soit environ 11 219 dollars. Cela marque la troisième semaine consécutive de croissance, illustrant la solidité de la demande.
L’une des clés de cette ascension est l’annonce récente par les autorités chinoises de mesures de soutien à leur économie. Ces initiatives ont permis au cuivre de franchir la barre psychologique des 10 000 dollars la tonne, un seuil critique pour ce marché stratégique. Cependant, la capacité du cuivre à maintenir durablement ce niveau dépendra fortement du volume d’échanges à venir. Il reste à voir si les acteurs du marché seront en mesure de soutenir cette dynamique au-delà des effets immédiats des mesures économiques prises par Pékin.
Les investisseurs gardent un œil attentif sur les indicateurs économiques chinois, notamment ceux liés à la demande industrielle, car l’Empire du Milieu reste le premier consommateur mondial de cuivre. La stabilité des prix dans les semaines à venir sera donc étroitement liée à l’ampleur des échanges commerciaux ainsi qu’à la capacité des acheteurs à maintenir la pression sur l’offre. D’un autre côté, les incertitudes macroéconomiques mondiales, notamment liées aux fluctuations monétaires, peuvent venir troubler ce marché.
Le cuivre, essentiel dans plusieurs secteurs industriels, notamment dans la fabrication de câbles électriques et d’équipements électroniques, voit donc ses perspectives se renforcer à court terme. Mais comme toujours dans le secteur des matières premières, l’avenir reste incertain et dépend de nombreux facteurs exogènes.
M. Kosi