À Mbuji-Mayi, la flambée des prix du charbon de bois interpelle les acteurs économiques et modifie les habitudes d’achat. Ce produit, autrefois accessible à 25 000 francs congolais, voit désormais son coût osciller entre 40 000 et 45 000 francs. Ce revirement tarifaire amène à s’interroger sur les raisons sous-jacentes à une telle évolution.
L’interruption temporaire des livraisons, liée à la suspension des activités des transporteurs durant les festivités du nouvel an, est citée par Georgette, commerçante du grand marché Bakuadianga. « Les transporteurs avaient arrêté leurs services, et ils ne devraient reprendre que vers le 25 février ou le mois prochain », explique-t-elle. Ce retard dans l’acheminement des marchandises a perturbé l’approvisionnement dans les zones de consommation.
Par ailleurs, le commerce est également affecté par plusieurs contraintes techniques et financières. Albert Ntumba, autre vendeur local, souligne l’impact de routes dégradées et de l’augmentation des prix des carburants. « Les infrastructures routières en mauvais état, combinées à la hausse des coûts de carburant et aux taxes imposées par les autorités, compliquent notre activité », déclare-t-il. Ces éléments, associés aux frais de droit de terres et aux diverses formalités administratives, ont contribué à faire grimper le tarif du charbon de bois.
Ce changement de prix traduit une conjoncture économique locale où les difficultés logistiques et les contraintes fiscales se font ressentir. Les acteurs du marché tentent d’adapter leurs stratégies face à ces contraintes, qui, si elles perdurent, pourraient influencer durablement les coûts et la consommation du charbon de bois dans la région.
— M. KOSI