La République démocratique du Congo, autrefois deuxième producteur de diamants en Afrique, fait face à une baisse continue de sa production depuis cinq ans. En 2023, ce pays a été dépassé par l’Angola, se plaçant désormais au troisième rang des producteurs africains de diamants en termes de volume.
Selon le rapport 2023 du Processus de Kimberley (KP), publié le mois dernier, la RDC a exporté 8,30 millions de carats de diamants pour une valeur de 86,52 millions de dollars, marquant ainsi une baisse significative de 40 % par rapport à l’année précédente.
Les principales causes de cette baisse des exportations résident dans la diminution de la production minière. En 2023, la production totale a atteint 8,34 millions de carats, contre 10,78 millions de carats en 2022. Les deux principaux producteurs industriels, la société d’État MIBA et la coentreprise sino-congolaise SACIM, ont rencontré d’importantes difficultés opérationnelles, impactant lourdement les chiffres.
Depuis 2018, la production de diamants en RDC est en déclin, exception faite d’une légère reprise en 2021. Cette tendance descendante s’est confirmée en 2023 avec le recul du pays derrière l’Angola, se retrouvant ainsi en troisième position sur le continent africain.
Les statistiques officielles de 2023 révèlent que les Émirats arabes unis et la Belgique sont les principales destinations des exportations congolaises de diamants, avec respectivement 4,37 millions de carats et 3,31 millions de carats.
Une analyse économique : comprendre l’impact des chiffres
La chute de 40% des exportations de diamants de la RDC en 2023 soulève des questions sur la santé économique du secteur minier du pays. Cette baisse, équivalente à une perte de plusieurs dizaines de millions de dollars, a des répercussions significatives sur l’économie nationale, notamment en termes de recettes fiscales et de devises étrangères.
En intégrant les chiffres à l’analyse, on observe que la production de 8,34 millions de carats en 2023 représente une réduction notable par rapport aux 10,78 millions de carats de 2022. Cette diminution de plus de 2 millions de carats est un indicateur clair des difficultés rencontrées par les principaux acteurs industriels du secteur.
En termes de destinations, les Émirats arabes unis et la Belgique, avec une part respective de 52,7 % et 39,9 % des exportations, restent des partenaires commerciaux clés pour la RDC. Cependant, la baisse globale des volumes exportés peut entraîner une diminution de l’attractivité de la RDC sur le marché international des diamants, au profit de pays comme l’Angola.
M.KOSI