Le prix du café arabica a enregistré une augmentation significative sur les marchés internationaux, passant de 3,94 dollars américains par kilogramme à 4,43 dollars américains entre la semaine du 8 au 13 juillet et celle du 15 au 20 juillet 2024, soit une hausse de 12,18 %. Cette information a été communiquée mardi par l’ACP, relayant une déclaration de la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur.
« Le café arabica connaît une augmentation de prix sur les marchés internationaux durant la période du 15 au 20 juillet 2024, en se négociant à 4,43 dollars américains contre 3,94 dollars américains la semaine précédente, soit une hausse de 12,18 % le kilogramme« , a-t-on lu dans le communiqué de la Commission.
En parallèle, le café robusta a également vu son prix augmenter, passant de 3,94 dollars américains à 4,62 dollars américains par kilogramme sur la même période, représentant une hausse de 17,26 %. À l’inverse, le prix du cacao a subi une légère baisse de 1,24 %, se stabilisant à 4,76 dollars américains le kilogramme contre 4,82 dollars américains la semaine précédente.
Quant aux autres produits agricoles tels que le caoutchouc, la papaïne, les écorces de quinquina, la poudre de totaquina, le sel de quinine et la Rauwolfia, leurs prix sont restés stables durant cette période. Les cours se sont maintenus respectivement à 0,86 dollars américains, 16,17 dollars américains, 1,88 dollars américains, 55,20 dollars américains, 93,84 dollars américains et 1,56 dollars américains.
Il est important de noter que la vente de produits agricoles bruts profite principalement aux industriels. En effet, la transformation du café permet d’obtenir une valeur ajoutée considérable, estimée à 60 % des bénéfices pour les industriels.
La fluctuation des prix des produits agricoles, miniers et forestiers est largement influencée par l’offre et la demande sur les marchés internationaux ainsi que par la chaîne d’approvisionnement.
La production de café au kivu : un enjeu économique majeur
En République démocratique du Congo (RDC), la production de café est principalement concentrée dans la province du Kivu. Selon les statistiques nationales du ministère de l’Agriculture, environ 11 000 producteurs locaux cultivent les deux principales variétés de café : le robusta et l’arabica.
La production de café en RDC a connu une croissance significative depuis 1928. Après la signature de l’accord de paix en décembre 2002, mettant fin à la guerre civile, la production a augmenté, passant de 32 000 tonnes en 2002 à 40 000 tonnes en 2003. En 2006, la production annuelle s’élevait à 100 000 sacs de 60 kg d’arabica et 470 000 sacs de robusta.
Ces chiffres témoignent de l’importance économique du café pour la région et le pays, soulignant la nécessité de stratégies efficaces pour maximiser les bénéfices tirés de cette production, tout en assurant une chaîne d’approvisionnement stable et réactive aux fluctuations du marché.
La récente hausse des prix du café arabica et robusta sur les marchés internationaux souligne l’importance de ce produit pour les économies locales et internationales. Les producteurs et les industriels doivent rester vigilants face aux fluctuations des marchés pour optimiser leurs stratégies de vente et de production. En RDC, la concentration de la production dans le Kivu continue de jouer un rôle crucial dans le développement économique régional, nécessitant une attention soutenue pour soutenir cette croissance.
M.KOSI