Au Sud-Kivu, dans le territoire de Walungu, l’arrestation récente de trois ressortissants chinois pour exploitation minière illégale a fait grand bruit. Ce geste, initié par le gouverneur Jean Jacques Purusi, a immédiatement capté l’attention de la société civile et relancé les discussions sur la protection des ressources naturelles de la République démocratique du Congo.
Jean Claude Katende, président national de l’Association congolaise pour les droits de l’homme, n’a pas tardé à réagir. Sur son compte X, il a salué cette action avec enthousiasme, la qualifiant d’effort concret pour freiner le pillage des ressources naturelles. « Le Gouverneur du Sud-Kivu montre qu’il est possible de résister aux forces qui s’approprient illégalement nos richesses », a-t-il écrit. Pour lui, cette arrestation n’est pas qu’un acte isolé, mais une démarche qui doit servir de modèle à l’échelle nationale.
Cette opération a ravivé les espoirs de ceux qui, depuis longtemps, dénoncent l’exploitation anarchique des minerais. Pour beaucoup, les minerais, bien qu’abondants, sont devenus une source de conflits et de pauvreté dans les régions concernées. L’absence de régulation et l’implication de réseaux mafieux internationaux accentuent les inégalités et privent l’État des recettes qu’il pourrait légitimement percevoir.
Le président de l’Association congolaise pour les droits de l’homme a également appelé les Congolais à s’unir face à ce défi. Selon lui, l’arrestation de ces trois individus ne doit pas être vue comme une fin en soi, mais comme un début. Il a exhorté les populations locales à exiger des actions similaires de la part de leurs gouverneurs, tout en dénonçant les complicités qui permettent à des étrangers de prospérer illégalement au détriment du pays.
Ce combat dépasse le simple cadre des arrestations. Il s’agit, pour la RDC, de réaffirmer sa souveraineté sur ses ressources. L’exemple donné par le gouverneur Purusi pourrait inspirer d’autres responsables provinciaux à prendre des mesures similaires. Pourtant, la tâche reste immense. Dans de nombreuses régions, l’exploitation illégale est solidement implantée, bénéficiant parfois de complicités au sein même des administrations locales.
Pour Jean Claude Katende, ce moment est crucial. Il rappelle que la richesse minière du Congo pourrait transformer le pays si elle était correctement gérée et redistribuée. Cependant, pour que cela se produise, une vigilance constante et des actions décisives sont nécessaires. L’arrestation des trois ressortissants chinois, bien qu’importante, ne pourra porter ses fruits que si elle s’accompagne d’une stratégie plus large pour éradiquer ce fléau.
Loin des projecteurs, cette affaire pose une question essentielle : comment faire en sorte que les ressources naturelles profitent avant tout au peuple congolais ? Ce défi, bien que complexe, reste au cœur des aspirations d’un pays en quête de justice et d’équité.
— M. KOSI