Les derniers relevés de SMM dévoilent une révision des cadences de production dans le secteur sidérurgique pour février. Dans 39 installations, le volume prévu de produits laminés à chaud se chiffre à 13,81 millions de tonnes, enregistrant une diminution de 316 600 tonnes par rapport à janvier (soit 2,2 % de moins). En dépit de ce recul global, la moyenne journalière a progressé pour atteindre 493 100 tonnes, marquant une hausse de 8,2 %.
Par ailleurs, 31 aciéries affichent une production prévue de 4,242 millions de tonnes de produits laminés à froid, soit une baisse de 60 600 tonnes, ou 1,4 % par rapport aux données de janvier. La production quotidienne moyenne dans ce segment s’établit à 151 500 tonnes, ce qui correspond à une augmentation de 9,2 %. Ces résultats traduisent la capacité de plusieurs sites à intensifier leur rythme de production, en dépit d’un volume mensuel réduit.
Les interventions techniques réalisées dans le nord du pays, qui ont permis la reprise d’activité après des périodes d’arrêt programmées, semblent avoir stimulé la production quotidienne. Par ailleurs, l’accueil favorable des commandes dans les secteurs de l’automobile et des appareils électroménagers a contribué à soutenir cette cadence. Les exportations profitent également de cette dynamique, puisque le volume prévu s’élève à 1,39 million de tonnes, soit une progression de 127 000 tonnes (10,1 %) par rapport à janvier.
Les opérations de maintenance, principalement concentrées dans les usines du nord, ont représenté un impact temporaire estimé à environ 318 500 tonnes en février, soit un surcroît de 81 000 tonnes par rapport au mois précédent. Ce phénomène, bien que limitant la production totale, a permis de recentrer l’activité sur une cadence journalière plus soutenue.
L’analyse de la rentabilité montre une dispersion des performances parmi les aciéries. Selon l’enquête SMM, environ 3 % des établissements enregistrent des pertes supérieures à 14,7 dollars par tonne, tandis que 21 % se situent dans une fourchette de pertes allant de 7,35 à 14,7 dollars par tonne. Un équilibre est observé dans 21 % des cas, tandis que 48 % des usines bénéficient de marges comprises entre 7,35 et 22,05 dollars par tonne, et 7 % parviennent à dépasser un bénéfice de 14,7 dollars par tonne.
La progression des moyennes journalières, malgré une contraction du volume global, s’explique par la réduction du nombre de jours ouvrés en février et par le redémarrage des installations après leurs arrêts techniques. L’amélioration des commandes, tant sur le marché intérieur qu’à l’export, laisse présager une poursuite de cette tendance au cours des prochaines semaines, en attendant le retour complet de l’activité après les périodes de fêtes.
— M. MATUVOVANGA