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Mustafa Rawji plaide pour une autonomie économique africaine lors du Africa CEO Forum 2025

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L’Afrique doit compter sur ses propres forces pour redessiner son avenir économique. À Abidjan, lors du Africa CEO Forum 2025, le directeur général de Rawbank, Mustafa Rawji, a appelé les chefs d’entreprise du continent à repenser leur manière de collaborer. Pour lui, l’heure n’est plus à l’analyse, mais à l’action coordonnée, structurée et ambitieuse.

S’exprimant dans le cadre du panel de l’Africa Business Leaders Coalition (ABLC), aux côtés de responsables des Nations Unies, de Boston Consulting Group, de SASINI PLC et de BRITAM Holdings, Rawji a plaidé pour une voix africaine unifiée, capable de peser dans les grands arbitrages mondiaux. Le contexte géopolitique actuel, marqué par l’instabilité des chaînes d’approvisionnement, les tensions monétaires et les réformes technologiques accélérées, oblige les économies africaines à renforcer leur interconnexion interne.

Africa CEO

L’intégration numérique figure parmi les priorités qu’il a mises en avant. Pour lui, la digitalisation ne doit pas se limiter à une vitrine technologique mais servir à relier les marchés entre eux, faire émerger les talents locaux, et fluidifier les échanges régionaux. Les systèmes bancaires doivent s’aligner sur ces mutations pour soutenir une transformation durable.

Rawbank, forte de ses engagements récents, tente d’incarner cette vision. L’intégration du Mastercard Carbon Calculator dans son application bancaire vise à sensibiliser les clients à l’empreinte carbone de leurs achats. Un petit pas, mais symbolique, vers une finance verte en RDC. À cela s’ajoutent deux programmes d’inclusion portés par l’établissement : She Leads, qui prépare les collaboratrices à assumer des fonctions stratégiques, et Lady’s First, un accompagnement ciblé pour les femmes entrepreneures.

L’initiative 20 000 PME marque un tournant. Ce programme vise à structurer l’accompagnement de petites et moyennes entreprises congolaises à travers le financement, la formation et l’accès aux outils numériques. Il répond à une évidence : sans un tissu entrepreneurial robuste, aucun développement soutenu n’est possible.

Le message de Rawji, limpide, résonne comme une injonction à dépasser les initiatives isolées. Pour que l’Afrique prenne place à la table des décisions mondiales, elle doit parler d’une voix cohérente, bâtie sur des alliances stratégiques et une autonomie financière réelle. Le secteur privé, les gouvernements et les institutions panafricaines sont appelés à sortir du cadre conventionnel pour inventer ensemble une économie africaine connectée, résiliente et inclusive.

M. KOSI

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