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Négociation réussie : l’Angola allège sa dette de 3,1 milliards de dollars en 2024 avec la Banque de développement de Chine

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Dans un mouvement stratégique visant à alléger le fardeau financier qui pèse sur ses épaules, l’Angola a réussi à négocier une réduction substantielle de ses paiements mensuels de dette envers la Banque de développement de Chine (CDB). Cette avancée financière a été annoncée suite à une visite officielle du président angolais, João Lourenço, en Chine, marquant un tournant potentiel dans les relations économiques entre Luanda et son principal créancier.

Allégement financier : Un soulagement pour l’Angola

L’économie angolaise, fortement tributaire du pétrole, se trouve sous le poids d’une dette extérieure avoisinant les 17 milliards de dollars envers les institutions chinoises, représentant près de 40% de son endettement global. Les termes de remboursement, jugés jusqu’alors exigeants, incluaient des prêts garantis par des revenus pétroliers.

José de Lima Massano, ministre d’État à la Coordination économique, a révélé que les nouvelles modalités de remboursement permettraient à l’Angola d’économiser entre 150 et 200 millions de dollars mensuels. « Bien que le calendrier de remboursement demeure inchangé, ces ajustements nous offrent une marge de manœuvre financière accrue, » a-t-il précisé. Pour l’année 2024, l’Angola prévoit de rembourser 3,1 milliards de dollars à la CDB, soulignant l’importance de cette réduction dans le contexte d’un service de la dette total estimé à 10,1 milliards de dollars.

Une négociation bilatérale fructueuse

La réduction obtenue est le fruit de négociations bilatérales intensives menées lors de la visite de quatre jours du président Lourenço à Pékin, du 14 au 17 mars 2024. Ces discussions ont impliqué des ministres clés du gouvernement angolais et des représentants de la Chine, ainsi que des institutions financières. Le président Lourenço a souligné l’importance de ces pourparlers, qui ont permis de lever la plupart des contraintes liées au service de la dette.

Cette évolution survient après une période particulièrement tendue pour l’Angola, le pays ayant vu ses obligations de dette augmenter considérablement en 2023, suite à l’expiration d’un moratoire de trois ans convenu avec Pékin en 2020. Cette réduction des paiements mensuels offre donc un répit bienvenu à l’économie angolaise, permettant potentiellement de rediriger des fonds vers des investissements internes cruciaux pour le développement du pays.

Vers un partenariat économique renouvelé

Cette initiative pourrait marquer le début d’une nouvelle phase dans les relations sino-angolaises, caractérisée par une coopération économique plus équilibrée et mutuellement bénéfique. L’Angola, riche en ressources naturelles mais confronté à des défis économiques considérables, trouve dans cet accord une opportunité de revitaliser son économie tout en maintenant un partenariat stratégique avec la Chine, son plus grand créancier et partenaire commercial.

Rédigé par L’ÉDITORIAL

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