Le mois d’octobre a été marqué par des fluctuations importantes sur les marchés financiers, avec des indices boursiers soumis à des pressions variées. Les résultats d’entreprises mitigés et l’approche imminente des élections présidentielles américaines ont largement contribué à cette instabilité. La semaine du 4 novembre s’annonce décisive, avec le scrutin prévu mardi qui devrait capter l’attention des investisseurs, tout en reléguant en partie au second plan la réunion de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt programmée pour jeudi.
Performances des entreprises : Un panorama contrasté
Au sein de ce climat incertain, certaines entreprises se sont distinguées par des performances remarquables, tandis que d’autres ont souffert de résultats inférieurs aux attentes :
- Pluxee a enregistré une progression de 11,76 % après avoir relevé ses prévisions financières pour 2025 et 2026, anticipant une croissance organique à deux chiffres. Cette annonce est d’autant plus significative dans un contexte où la désaffection du marché pour son concurrent Edenred avait suscité des craintes quant à l’évolution de l’environnement réglementaire.
- Georg Fisher a vu ses actions grimper de 13,25 % suite à l’annonce de la vente de ses activités dans les machines-outils pour se concentrer sur son secteur principal des conduites. L’ajustement de ses prévisions de rentabilité pour 2024 reflète une phase de transition après l’acquisition d’Uponor.
- Société Générale a surpassé les attentes au troisième trimestre, affichant une augmentation de 14,99 % de ses actions grâce à un rebond significatif de sa marge d’intérêts. Toutefois, le départ de deux de ses dirigeants soulève des interrogations sur la gouvernance future de la banque.
En revanche, des entreprises comme SoftwareOne et Philips ont connu des baisses spectaculaires de -44,76 % et -16,79 % respectivement. La première a dû faire face à une révision de ses prévisions de croissance et de marge d’EBITDA, tandis que la seconde a abaissé ses objectifs de chiffre d’affaires pour l’année en raison d’une demande en berne, particulièrement en Chine.
Les matières premières face à l’incertitude
Les marchés des matières premières, et plus particulièrement celui de l’énergie, demeurent sous tension. La question de l’escalade ou de la désescalade des tensions géopolitiques est au cœur des préoccupations. La réponse mesurée d’Israël à l’Iran, qui a volontairement épargné les infrastructures pétrolières iraniennes, a initialement contribué à apaiser les craintes concernant des perturbations potentielles de l’approvisionnement en pétrole.
Cependant, cette dynamique a rapidement changé en raison de plusieurs facteurs. Les discussions au sein de l’OPEP+ sur un éventuel report de l’augmentation de la production et les fluctuations de la demande mondiale ont amené les investisseurs à réévaluer leurs positions. Les cours des matières premières, notamment du pétrole, continuent d’être influencés par ces éléments, et les prévisions économiques suggèrent que l’attention des marchés se portera de plus en plus sur les décisions politiques qui auront un impact direct sur l’approvisionnement et les prix.
Alors que nous entrons dans une période cruciale pour les marchés financiers, les investisseurs doivent rester vigilants face à l’évolution rapide des événements économiques et politiques, tout en gardant un œil sur les performances des entreprises et les tendances des matières premières.