Au milieu de l’année 2024, les performances budgétaires de la République Démocratique du Congo révèlent une dynamique complexe. Les chiffres récemment publiés indiquent une mobilisation significative des recettes, bien que les résultats varient selon les différents secteurs de l’économie.
Les recettes fiscales collectées par la Direction générale des impôts (DGI) se chiffrent à 180,1 milliards de Francs congolais (CDF), représentant 9,8% des assignations budgétaires mensuelles de la DGI. En parallèle, la Direction générale des douanes et accises (DGDA) a surpassé les attentes avec des recettes atteignant 187,9 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 32,7% de son budget mensuel. Ces chiffres témoignent de l’effort soutenu pour renforcer la mobilisation des recettes publiques.
Les recettes non fiscales, supervisées par la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD), ont également contribué de manière significative, atteignant 126,7 milliards de CDF avec un rendement de 38,1% par rapport aux prévisions.
En termes de répartition des contributions, la DGDA a joué un rôle prépondérant avec une part de 38% dans le total des recettes, suivie par la DGI avec 36% et la DGRAD avec 26%.
Parallèlement, les dépenses publiques, incluant l’amortissement de la dette, se sont élevées à 602,0 milliards de CDF, reflétant un taux d’exécution de 22,4%. Ce chiffre souligne les défis persistants dans la gestion financière malgré les efforts pour accroître les recettes.
Le plan de trésorerie prévisionnel (PTR) projette un excédent de 71,8 milliards de CDF pour juillet 2024, résultant d’une estimation de recettes de 2.762,7 milliards de CDF contre des dépenses projetées à 2.690,9 milliards de CDF. Cette projection témoigne d’une planification rigoureuse visant à stabiliser les finances publiques.