Le secteur énergétique de la République démocratique du Congo se trouve à un tournant important, dominé principalement par la biomasse traditionnelle, qui représente 93 % de sa production d’énergie primaire. Cette dépendance soulève des défis majeurs en matière de durabilité et d’accessibilité énergétique pour la population congolaise.
Malgré ses importantes réserves de pétrole, la RDC reste largement dépendante des importations pour ses besoins en produits pétroliers, accentuant ainsi sa vulnérabilité économique et énergétique. Le gouvernement a récemment lancé des appels à manifestation d’intérêt pour l’exploitation de blocs pétroliers et gaziers, suscitant des préoccupations environnementales et sociales quant à l’impact sur la forêt tropicale du bassin du Congo, un important puits à carbone mondial.
En matière d’électricité, la RDC affiche un faible taux d’accès, avec seulement 3,7 % de sa consommation finale d’énergie provenant de cette source en 2019. Bien que le pays dispose d’un potentiel hydroélectrique considérable, seuls 0,3 % de sa production d’électricité provient de l’énergie solaire, et 0,2 % de la biomasse.
Malgré ces défis, la RDC a un potentiel énergétique immense. Avec des réserves de pétrole en mer et à terre, des gisements de charbon exploitables et un potentiel hydroélectrique énorme, le pays a les atouts pour devenir un acteur majeur sur le marché énergétique africain. Cependant, pour concrétiser ce potentiel, il faudra surmonter les défis liés à la gouvernance, à l’investissement et à la durabilité environnementale.
L’énergie est un pilier essentiel du développement économique et social de la RDC. Pour maximiser ses avantages, le pays doit adopter une approche équilibrée, en exploitant ses ressources de manière durable, tout en assurant un accès équitable et abordable à l’énergie pour l’ensemble de sa population.