Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique pour le Sénégal en 2024, les ramenant à 7,1 % contre une estimation antérieure de 8,3 %. Cette révision à la baisse est principalement attribuée aux incertitudes politiques entourant l’élection présidentielle de mars dernier, ainsi qu’à un retard dans la production de gaz.
Selon les experts du FMI, l’activité économique au premier trimestre 2024 a été plus faible que prévu, en grande partie en raison des incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle. Cette situation a conduit de nombreuses entreprises à reporter leurs investissements, tandis que les consommateurs ont réduit leurs dépenses, impactant ainsi la croissance économique.
Par ailleurs, la gestion budgétaire a également été mise en cause, avec un déficit au niveau des recettes et un dépassement du coût des subventions à l’énergie par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale. Ces facteurs ont contribué à une croissance économique plus modérée que prévu pour le premier trimestre 2024.
Le FMI a souligné que l’élection présidentielle, qui a vu la victoire du président Bassirou Diomaye Faye au premier tour face à l’ex-Premier ministre Amadou Bâ, s’est déroulée dans un contexte tendu, marqué par des tensions ayant entraîné la mort de dizaines de personnes depuis 2021, selon les défenseurs des droits humains.
Malgré ces défis, des développements positifs sont attendus dans l’économie sénégalaise, notamment l’entrée en production des gisements de gaz offshore partagés avec la Mauritanie. Ces gisements, développés par des entreprises telles que BP et Kosmos Energy, devraient commencer à produire cette année, ce qui pourrait stimuler la croissance économique.
En conclusion, bien que la croissance économique du Sénégal ait été revue à la baisse pour 2024, des opportunités de croissance subsistent. Il sera essentiel pour les autorités sénégalaises de mettre en œuvre des politiques économiques efficaces pour atténuer les effets négatifs des incertitudes politiques et stimuler la croissance économique dans les mois à venir.