Dans un élan de coopération transcontinentale, la République Démocratique du Congo (RDC) et la République Sud-Africaine (RSA) ont franchi un pas significatif vers le renforcement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) au sein de leurs économies respectives. Ce mardi, à Kinshasa, un protocole d’accord a été scellé entre deux entités majeures du secteur entrepreneurial, en présence de dignitaires des deux nations.
L’événement a été marqué par la signature entre l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP) de la RDC et la Commission Broad-Based Black Economic Empowerment (B-BBEE) de la RSA. Miguel Kashal, directeur général de l’ARSP, a souligné l’objectif de cet accord : établir une collaboration fructueuse et un échange d’informations bénéfique pour l’entrepreneuriat des deux pays.
Kashal a également mis en avant l’engagement de la RDC à protéger les investisseurs étrangers, conformément aux promesses du Chef de l’État et aux lois en vigueur. Il a insisté sur l’importance de stabiliser l’économie nationale et de favoriser une croissance économique inclusive et durable, grâce à une sous-traitance efficacement organisée.
L’initiative a été saluée par l’annonce d’un arrêté ministériel visant à créer une commission dédiée à l’élaboration d’une loi sur le contenu local, une étape décisive pour l’encadrement de l’entrepreneuriat dans le pays.
Du côté du ministère de l’Entrepreneuriat, de la Petite et Moyenne Entreprise, Eustache Muhanzi a exprimé son admiration pour la vision du Président Félix Tshisekedi Tshilombo visant à promouvoir une classe moyenne robuste en RDC. Il a clarifié que l’objectif n’était pas de substituer les opérateurs étrangers actuels par des nationaux, mais plutôt de continuer à encourager des investissements directs étrangers équilibrés, avec une répartition des actions favorisant une majorité nationale (51%) contre une participation étrangère (49%).
L’ambition est de vulgariser la législation sur la sous-traitance privée, d’identifier et d’enregistrer les sous-traitants éligibles dans une base de données dédiée, de promouvoir les entreprises à capitaux majoritairement congolais et de protéger l’œuvre nationale tout en favorisant l’émergence d’une classe moyenne prospère.
La cérémonie, rehaussée par la présence de l’ambassadeur de la RSA en RDC, symbolise une étape clé dans le renforcement des liens économiques et entrepreneuriaux entre les deux pays africains, s’inscrivant dans une vision de croissance partagée et de développement durable.
La Rédaction