Entre le 28 février et le 7 mars 2025, la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré un taux d’inflation hebdomadaire de 0,17 %, en légère baisse par rapport aux 0,18 % de la semaine précédente, selon les données de la Banque centrale du Congo (BCC).
Sur une période de douze mois, l’indice des prix à la consommation a progressé de 10,61 %, dépassant la prévision de 7,8 % fixée pour décembre 2025. Depuis le début de l’année, l’inflation cumulée atteint 1,90 %, contre 2,87 % à la même période en 2024.
Cette progression des prix est principalement attribuée à l’augmentation des coûts dans les secteurs des « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées« , des « Transports« , de la « Santé » ainsi que des « Restaurants et hôtels« . La BCC souligne que ces catégories ont contribué à hauteur de 96,28 % à l’évolution de l’indice global des prix.
Par ailleurs, la note de conjoncture économique met en exergue des risques potentiels pour les perspectives économiques du pays. Ces risques incluent l’incertitude politique croissante liée à la dégradation des conditions sécuritaires dans l’est du pays, des changements défavorables en matière de politique commerciale, l’escalade des conflits géopolitiques, le changement climatique et une croissance plus faible dans les grandes économies.
Pour maîtriser l’inflation, le Fonds monétaire international (FMI) recommande aux autorités congolaises de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et des réformes structurelles ambitieuses. Ces mesures visent à renforcer la capacité de financement pour les dépenses de développement et à améliorer les perspectives de croissance à moyen terme.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) souligne également l’importance de l’assainissement des finances publiques et du renforcement de la coopération internationale pour assurer la viabilité budgétaire.
En décembre 2024, le taux d’inflation s’élevait à 11,69 %, en baisse par rapport aux 23,75 % enregistrés en 2023. Cette décélération est attribuée aux mesures de stabilisation prises par la BCC et le gouvernement, notamment le maintien d’une politique monétaire restrictive, le resserrement budgétaire, la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et la suspension des taxes sur certains produits de première nécessité.
Ces efforts conjoints visent à stabiliser l’économie congolaise et à contenir l’inflation, malgré les défis internes et externes auxquels le pays est confronté.
M. KOSI






