L’Association des consommateurs des produits vivriers (ASCOVI) tire la sonnette d’alarme sur la nécessité de renforcer les contrôles alimentaires en République démocratique du Congo (RDC). Dans un contexte où la qualité des produits importés et locaux est remise en question, ASCOVI recommande des mesures radicales pour garantir la santé publique.
Selon Patrice Mbuyi, président de l’ASCOVI, la situation est critique et exige des actions immédiates pour intensifier les contrôles aux frontières, dans les laboratoires et autres points de contrôle. Il insiste sur la nécessité d’accroître significativement le nombre d’échantillons prélevés pour analyse, aussi bien pour les produits importés que pour les produits locaux, afin d’assurer leur conformité aux normes sanitaires et phytosanitaires en vigueur.
Pour renforcer les capacités de contrôle, l’ASCOVI propose également d’augmenter les effectifs et les équipements dans les laboratoires, tout en garantissant une coordination efficace entre les différents services publics aux frontières. Par ailleurs, il est crucial de renforcer les capacités juridiques de la commission interministérielle de SPS pour assurer un contrôle de qualité des produits alimentaires.
En outre, la question de la corruption est soulevée comme l’un des principaux obstacles à l’action de l’Office congolaise de contrôle (OCC) dans les circuits officiels. Patrice Mbuyi souligne l’urgence de mettre en place un système de surveillance satellitaire aux frontières, d’améliorer la coordination entre les services publics et de disposer de statistiques fiables pour les opérations d’importation et d’exportation.
En conclusion, l’ASCOVI appelle à une action immédiate pour garantir l’accès de la population à une alimentation saine et sûre. Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures audacieuses pour renforcer les contrôles alimentaires et lutter contre la corruption, afin de protéger la santé des citoyens congolais.