Au cours de la dernière décennie, la Fondation Tony Elumelu a injecté une somme substantielle excédant 1,6 milliard de FCFA (soit environ 2,73 millions de dollars) dans le soutien de 689 jeunes entrepreneurs camerounais, révèle un rapport récent. Ces subventions font partie intégrante de l’engagement de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) du groupe United Bank for Africa (UBA), propriété du milliardaire nigérian Tony Elumelu.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu (TEEP), lancé en 2015, visant à fertiliser le sol de l’innovation et de l’entreprenariat sur le continent africain. Avec un accent particulier mis sur la formation en ligne de 12 semaines, l’accompagnement par des mentors chevronnés et un capital d’amorçage de 5000 dollars destiné à faire éclore les idées d’entreprise, le TEEP se pose en catalyseur de réussite entrepreneuriale.
Yvon Arthur Nana, dirigeant d’une PME spécialisée dans la transformation de pommes de terre, témoigne de l’impact transformateur de cette aide financière. Grâce au financement initial de 3 millions de FCFA reçu en 2019, Nana a pu acquérir des équipements essentiels, boostant ainsi sa capacité de production à 3 tonnes par jour. Son entreprise, King Arthur, illustre parfaitement la capacité d’innovation et de développement que ces fonds cherchent à encourager, en répondant efficacement aux besoins du secteur de la restauration avec une gamme diversifiée de produits à base de pommes de terre.
Parallèlement, Jean Marie Ntsama, bénéficiaire du même programme en 2019, évoque les défis et les ajustements nécessaires rencontrés dans son projet d’élevage d’escargots. Les réalités du terrain, notamment les contraintes climatiques, l’ont poussé à diversifier ses activités en intégrant la pisciculture, soulignant l’importance de la flexibilité et de l’adaptation dans l’entrepreneuriat.
L’annonce récente de Tony Elumelu, lors de la présentation de la 10e cohorte du TEEF à Lagos, Nigeria, met en lumière l’ampleur du programme : 100 millions de dollars alloués à plus de 20 000 jeunes entrepreneurs à travers 54 pays africains. Ce soutien financier a non seulement permis la création de plus de 400 000 emplois directs et indirects mais contribue également de manière significative à la croissance économique et au développement durable de l’Afrique.
L’Éditorial