Le mercredi 2 octobre à Luanda, un nouveau pas important a été franchi entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Angola. Le ministre congolais des hydrocarbures, Molendo Sakombi, et son homologue angolais, chargé des ressources minérales, du pétrole et du gaz, ont signé les annexes de l’accord de gouvernance et de gestion de la Zone Maritime d’Intérêt Commun (ZIC). Cet événement s’est déroulé en marge de la 5e conférence sur le pétrole et le gaz en Angola, en présence du président angolais Joao Manuel Goncalves Lourenço.
Dans la continuité de cet accord, une deuxième signature d’importance a eu lieu le même jour. Les ministres des finances des deux pays, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi pour la RDC et Vera Esperança dos Santos Daves da Costa pour l’Angola, ont apposé leurs signatures sur le règlement de la commission de supervision du compte commun de la ZIC. Ils ont également ratifié un accord portant sur le partage des revenus générés par cette zone ainsi que sur le respect des obligations fiscales s’y rapportant.
Le ministre congolais des hydrocarbures a souligné le rôle prépondérant du Président Félix Antoine Tshisekedi dans l’avancement de ce partenariat. Bien que la ratification finale des accords incombe aux chefs d’État, les signatures de ces documents ouvrent la voie à une coopération économique plus étroite, dont les retombées pourraient impacter positivement les budgets des deux nations.
Cet accord s’inscrit dans la continuité d’une série de discussions entamées depuis plusieurs années entre la RDC et l’Angola. Le protocole d’accord initial, signé en juillet 2023 à Kinshasa, visait à favoriser l’exploitation conjointe des hydrocarbures dans cette zone. Ces efforts mutuels remontent à 2007, lorsque les deux pays avaient initié des discussions autour de l’exploitation commune des ressources pétrolières, sans pour autant trancher sur les délimitations maritimes entre les deux nations.
Une coopération stratégique aux retombées économiques majeures
Ce projet de coopération s’inscrit dans une dynamique régionale d’optimisation des ressources naturelles, notamment dans le domaine des hydrocarbures. La ZIC, considérée comme une zone stratégique pour les deux pays, devrait permettre une exploitation plus efficace des gisements offshore, apportant ainsi un surcroît de revenus aux budgets nationaux. En termes de perspectives économiques, ces accords, une fois ratifiés, offriront aux deux États une meilleure maîtrise des flux financiers liés à l’exploitation des hydrocarbures, tout en assurant un partage équitable des bénéfices.
Pour les deux gouvernements, l’enjeu majeur reste l’optimisation des revenus issus de la production pétrolière. Grâce à cette exploitation conjointe, il est attendu que les recettes fiscales augmentent de manière significative dans les années à venir, contribuant ainsi à stabiliser et renforcer les budgets nationaux des deux pays. Cette collaboration devrait également encourager des investissements additionnels dans le secteur énergétique, créant ainsi des emplois et des opportunités de croissance économique à long terme.