spot_imgspot_imgspot_img

Afrique : le financement des start-ups enregistre une baisse significative de 40% en 2023, selon une étude

Partager

Une étude récente publiée début janvier 2024 par la plateforme d’analyse économique CB Insights met en lumière une évolution notable dans le paysage financier des start-ups africaines. En 2023, ces entreprises innovantes ont réussi à mobiliser un total de 1,8 milliard USD de financements, marquant ainsi une diminution significative de 40% par rapport à l’année précédente qui avait enregistré un montant de 3 milliards USD.

Le rapport, intitulé « State of Venture, » dévoile que cette baisse drastique est attribuée à une diminution des transactions financières, passant de 709 opérations en 2022 à seulement 486 opérations en 2023. Une réduction de près de 49% qui souligne une année moins dynamique pour les start-ups technologiques du continent.

Comparativement, les résultats de 2023 sont frappants, se rapprochant presque du montant total de financement enregistré en 2020, soit 1 milliard USD, au cours de 493 opérations. Une période marquée par les répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, comme le rappelle We Are Tech Africa.

CB Insights avance une explication à cette tendance à la baisse, soulignant le manque d’attrait des investissements en raison de la sous-performance des grands écosystèmes technologiques du continent. Des pays tels que le Nigeria, le Kenya, et l’Égypte, traditionnellement bénéficiaires de financements importants, ont connu une année en demi-teinte.

Le Nigeria, notamment, voit ses start-ups passer de 531 millions USD en 2022 à seulement 224 millions USD en 2023, bien loin du sommet dépassant le milliard USD en 2021. Cette chute spectaculaire des financements peut être expliquée par la hausse des taux directeurs dans les Banques centrales mondiales, impactant le coût d’accès au capital sur les marchés internationaux.

Une donnée intéressante ressort de l’analyse : plus de 89% des financements des start-ups africaines proviennent de sources étrangères. Cette dépendance souligne la nécessité d’une stabilité et d’une attractivité accrues des écosystèmes technologiques locaux pour attirer des investissements nationaux.

Par la Rédaction

En savoir +

A la Une