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Avec 3 milliards USD mobilisés via le FEC et le RST, le gouvernement congolais réforme son cadre économique face aux perturbations de l’Est

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Le Gouvernement de la RDC a confirmé, ce vendredi 28 février, sa décision d’exécuter deux programmes récemment signés avec le Fonds monétaire international, dans le cadre d’un suivi rigoureux des réformes économiques. Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a présenté ces mesures lors d’une rencontre avec l’équipe pays du FMI, insistant sur le respect des principes de bonne gouvernance pour assurer une mise en œuvre efficace des opérations.

Les dispositifs adoptés – la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (RST) – ont été approuvés par le Conseil d’administration du FMI le 15 janvier pour un montant total avoisinant les 3 milliards de dollars. Au cours de la réunion, les représentants des ministères des Finances et du Budget ont examiné, en étroite collaboration avec les experts du FMI, les engagements de chaque partie afin de garantir un déroulement sans accroc et de faciliter le décaissement des fonds.

Dans un contexte marqué par des perturbations dans l’Est du pays, la mission du FMI s’est dite prête à travailler en étroite concertation avec les autorités congolaises pour analyser l’impact des conflits sur les finances publiques et mettre en place des mesures adaptées. Une étude approfondie des provinces concernées est prévue afin d’ajuster le cadre macroéconomique aux réalités locales. Selon Félicien Mulenda, responsable du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes, cette démarche permettra d’identifier des solutions destinées à atténuer les répercussions sur les recettes de l’État.

Ces initiatives interviennent alors que la RDC cherche à renforcer sa stabilité économique et à moderniser la gestion de ses finances. En 2023, le pays affichait une croissance d’environ 6,2 % malgré les pressions dues aux troubles dans l’Est, ce qui laisse espérer que la mobilisation progressive des ressources contribuera à financer des investissements dans des secteurs structurants.

La mise en œuvre simultanée de ces programmes témoigne d’une volonté de moderniser l’appareil économique national sans compromettre la transparence des réformes entreprises. La coordination étroite entre les différents acteurs publics et le FMI devrait permettre de débloquer les financements par tranches, facilitant ainsi le suivi des progrès et la réalisation des objectifs de politique économique.

— M. KOSI

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