La Banque centrale du Congo (BCC) a publié son rapport hebdomadaire, dévoilant que l’inflation en République démocratique du Congo a atteint 0,747 % au cours de la semaine du 5 au 12 janvier 2024, en hausse par rapport aux 0,135 % de la semaine précédente.
Selon le communiqué de la BCC, cette augmentation est attribuable principalement à la montée des prix des produits alimentaires, en particulier les légumes et les produits de la pêche, conséquence de la crue du fleuve Congo.
La note souligne également que chaque début d’année est marqué par des pressions, notamment le processus de reconstitution des stocks par les opérateurs économiques, l’augmentation des coûts de services et des tensions sur le marché des changes.
Concernant les contributions sectorielles à l’inflation hebdomadaire, la BCC indique que la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » représente la plus grande part, soit 54,9 %, suivie par « Articles d’habillement et chaussures » à 9,6 %, et enfin « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » ainsi que « Transports » totalisant 11,2 % de la variation globale de l’indice.
Sur une base annuelle cumulée, l’inflation s’est établie à 0,882 % pour la semaine en question, comparativement à 1,527 % à la même période en 2023. Il est à noter que la cible annuelle d’inflation pour 2024 est fixée à 11,6 %, selon les précisions de la BCC.
Prévisions de croissance revues à la baisse pour 2023
Le rapport de la BCC annonce également une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2023, selon les dernières évaluations du FMI. La croissance anticipée est désormais de 6,2 %, en baisse par rapport à la prévision initiale de 6,8 %.
Cette révision à la baisse est expliquée par un léger recul de la demande des produits miniers exportés par la RDC, précise la BCC. L’analyse sectorielle suggère que la croissance économique sera principalement portée par le secteur primaire, bien que progressant légèrement moins qu’en 2022, suivi des secteurs tertiaire et secondaire.
La croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire devrait passer de 15,6 % en 2022 à 7,5 % en 2023. Cette évolution, bien que moins dynamique que l’année précédente, est attribuée aux activités de la branche « Extraction », qui devrait connaître une hausse de 9,0 %, contre 22,0 % l’année précédente, contribuant ainsi à hauteur de 3,1 points à la croissance. La branche « Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche » devrait également croître de 3,7 %, comparativement à 2,4 % l’année précédente.
Concernant le secteur tertiaire, avec une contribution à la croissance de 1,5 point de pourcentage en 2023, il enregistrerait une croissance de 4,1 %, contre 3,3 %, notamment grâce à la branche « Transports et Télécommunication » et « Commerce ». Les activités des sous-branches « Transports et Télécommunication » indiquent des augmentations respectives de 3,1 % et 7,6 %, par rapport à 2,7 % et 6,5 %.
En ce qui concerne le secteur secondaire, bien que classé au troisième rang en termes de contribution à la croissance, il devrait enregistrer une forte hausse, avec une croissance de la valeur ajoutée de 7,5 %, comparativement à 2,8 % en 2022. Cette augmentation est attribuable notamment à l’accélération de 18,3 % de la branche « Bâtiment et travaux publics », contre 3,5 % en 2022, contribuant ainsi à hauteur de 0,7 point de pourcentage à la croissance.