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Congo Gold : Les prévisions de 5 tonnes d’Or mensuelles pour Booster l’économie nationale

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Au cœur de l’Afrique subsaharienne, la République démocratique du Congo (RDC) dévoile sa richesse séculaire, cachée dans ses tréfonds minéraux. L’or congolais, un trésor tant convoité, est sur le point de connaître un envol spectaculaire. Malgré des prévisions ambitieuses de production mensuelle oscillant entre 3 et 5 tonnes, le projet Congo Gold, porteur d’espoirs immenses, peine à se concrétiser.

Jusqu’à l’année 2021, la RDC n’a pu exporter qu’une fraction minuscule de son or, extrait principalement de l’exploitation artisanale, se limitant à moins de 30 kilos par an. Cette situation a favorisé un florissant commerce clandestin, faisant transiter illégalement d’importantes quantités d’or vers les nations voisines telles que l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et le Burundi. Ces exportations non réglementées ont engendré des pertes financières colossales pour le trésor public congolais, mettant en exergue la nécessité impérieuse d’établir des mécanismes de régulation et de valorisation de cette précieuse ressource, en adéquation avec les lois nationales.

Le samedi 2 septembre 2023, lors d’une conférence de presse diffusée sur les ondes de Radio Top Congo FM à Kinshasa, les dirigeants éclairés de Congo Gold Raffinerie SARL, Dieudonné Kasembo Nyembo et Karim Somji, ont plaidé pour le soutien gouvernemental en vue du lancement de leurs opérations. Leur ambition : raffiner chaque mois entre 3 et 5 tonnes d’or, extraites de l’exploitation artisanale, soit près de 200 kilos par jour.

Pour matérialiser cette vision ambitieuse, un investissement colossal, chiffré entre 200 et 300 millions de dollars américains, sera mobilisé. Ce projet pourrait propulser la RDC parmi les cinq principaux exportateurs mondiaux d’or, injectant ainsi une vigueur nouvelle dans l’économie nationale.

Cependant, le démarrage, prévu pour juillet 2023, s’est vu entravé par une décision d’interdiction émanant de la ministre des Mines, suscitant des interrogations quant à l’engagement du gouvernement dans ce projet d’envergure. Dieudonné Kasembo a exprimé son désarroi, soulignant l’importance cruciale de cette initiative pour l’économie congolaise. Elle offrirait aux mineurs et aux coopératives locales une alternative à la vente d’or brut à l’étranger, au profit de leur propre nation.

Selon Dieudonné Kasembo, les préoccupations qui pesaient sur Karim Somji depuis 2013 ont été levées à la suite d’enquêtes menées par une commission des Nations unies. Le rapport de 2022 du Conseil de sécurité des Nations unies a d’ailleurs émis des recommandations visant à garantir des pratiques transparentes et conformes aux normes internationales.

Le directeur général de Congo Gold Raffinerie SARL déplore que, malgré un investissement de près de 15 millions de dollars dans le projet, l’autorisation d’exercer leurs activités tarde à être délivrée par le gouvernement congolais.

Congo Gold envisage également de collaborer avec des experts renommés pour identifier des fournisseurs fiables parmi les acteurs du secteur aurifère. En outre, la société prévoit d’établir des partenariats avec les institutions bancaires opérant en RDC, ainsi qu’avec la Banque centrale du Congo (BCC), dans le but de créer un marché domestique pour l’or en tant que valeur refuge.

Il est à noter que la convention conclue entre le gouvernement congolais et les Émirats arabes unis a déjà permis de collecter près de trois tonnes d’or, extraites de l’exploitation artisanale en sept mois seulement, illustrant ainsi l’énorme potentiel économique que représente cette ressource pour la RDC.

Par Mitterrand MASAMUNA

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